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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Personne ne connaît le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler

À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

Luc 10, 21-24

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Alors que nous débutons le temps de préparation à la commémoration de la naissance du Christ, il importe de méditer sur les motifs qui ont poussé le Verbe de Dieu à revêtir la chair en la personne de Jésus de Nazareth, sur sa mission. Cette mission, Jésus sous l’action de l’Esprit Saint, la résume en quelques paroles : faire connaître le Père, révéler que Dieu est Amour, qu’il est Père et nous aime d’un amour fou jusqu’à sacrifier son Fils, son unique, pour nous offrir la possibilité d’être sanctifiés et éventuellement d’accéder au salut éternel, d’être incorporés au mouvement d’amour au sein du Dieu UN et trine. «Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. » Pour être élevés vers le Père, il faut nous faire petits, tout petits à l’image du Dieu qui, le premier, pour venir à notre rencontre s’est fait tout petit, vulnérable, en faisant irruption tangible dans le monde sous la forme d’un bébé naissant, l’Enfant Jésus. Cette nécessité de se faire petits, tout-petits, pour que Dieu vienne habiter en nous et nous sanctifie par son Esprit a été très bien exprimée par Thérèse de Lisieux :

« Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré d’être une sainte, mais hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables, je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : Si quelqu’un est TOUT PETIT qu’il vienne à moi » (Pr 9,4). Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! » (Is 66,12-13) Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux « chanter vos miséricordes. (Ps 89,2) » (Ms C, 3r)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

En ce temps de l’Avent, je médite sur la nécessité de me faire petit, tout-petit, pour aller à la rencontre de Dieu, Lui qui, le premier, est venu à notre rencontre en se faisant petit, tout-petit, sous les traits de l’Enfant Jésus naissant.

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