Proclamez que le royaume des Cieux est tout proche

En ce temps-là, Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. » Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

Matthieu 9, 35-38. 10, 1-8

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Avec l’incarnation du Verbe, Dieu revient habiter la terre dont le péché de l’homme l’avait chassé. Le récit poétique de la Genèse laisse entendre que Dieu a chassé l’homme de l’Éden. Toutefois, on peut penser que, dans les faits, c’est l’homme, par son péché, qui avait chassé Dieu, le Dieu Père et miséricordieux, hors de son œuvre, transformant cette dernière en terre inhospitalière. Dieu en la personne du Fils, de Jésus Christ, est venu réenchanter la terre en y rendant le royaume des Cieux tout proche. Et Il ne l’a pas fait que pour la courte durée de sa présence dans la chair, mais aussi parce qu’Il a prolongé cette Présence par l’Esprit Saint que Jésus nous a légué en héritage et qui habite le cœur de ceux qui Lui ouvrent la porte de leur cœur. Dans cette réflexion, nous pouvons nous demander si nous ne sommes pas de nouveau en train de chasser Dieu hors de son œuvre par notre péché, rendant par ce dernier la terre inhospitalière au point de se questionner à savoir si celle-ci demeurera encore habitable par l’homme à la fin du siècle en cours. Le croyant ne se laisse cependant pas abattre par cette sombre perspective, confiant que tout est possible au Dieu qui est Amour, même lorsque tout semble perdu, et qu’un second Avènement du Christ pourrait survenir lorsque le péché de l’homme semblera avoir banni Dieu hors de son œuvre et cela en raison des paroles énigmatiques de Jésus : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je mets mon espérance en Dieu seul. J’ouvre la porte de mon cœur à son Esprit pour qu’Il vienne aimer en moi et à travers moi, rendant de ce fait le royaume des Cieux proche pour moi et pour ceux qui croisent ma route.