Devenez mes disciples et vous trouverez le repos pour votre âme

Disciple : Celui qui se met volontairement à l’école d’un maître et en partage les vues. (Vocabulaire de théologie biblique, Cerf, Paris 1977, p. 290). Partager les vues de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, c’est partager les vues de Dieu, ce qui présuppose le don de la foi, cette foi qui permet de voir Dieu, les personnes, les événements et les choses avec le regard de Dieu Lui-même. Je suis doux et humble de cœur. Jésus nous donne les deux principaux traits qui le caractérisent et lui permettent de faire UN avec le Père. On ne s’étonnera pas de les retrouver aux deux premières places dans les Béatitudes :

Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux.

Heureux les doux, car ils posséderont la terre. (Mt 5, 3-4)

D’abord l’humilité, parce que sans l’humilité l’amour est impossible. Jésus se reconnaît totalement reçu du Père, engendré par Lui, ce qui lui permet de se donner totalement, une humilité et un don total de soi que l’apôtre Paul nous presse d’imiter : « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus: Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom. » (Ph 2, 5-9) Il élèvera pareillement dans son Royaume, conformément à la promesse de la première Béatitude, les humbles qui parviendront au don total d’eux-mêmes à la suite du Christ.

Jésus, face visible du Dieu invisible, manifeste la douceur de Dieu de manière conforme à la prophétie du prophète Isaïe rapportée par Matthieu ; « Voici mon serviteur que j'ai élu, mon Bien-aimé qu'il m'a plu de choisir, je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera le droit aux nations. Il ne cherchera pas de querelles, il ne poussera pas de cris, on n'entendra pas sa voix sur les places. Il ne brisera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui fume encore, jusqu'à ce qu'il ait conduit le droit à la victoire. » (Mt 12, 18-20) Cette douceur de Dieu est patience et miséricorde, miséricorde qui s’est notamment manifestée dans la vie de Jésus dans l’épisode de la femme adultère graciée et dans le pardon demandé à son Père sur la croix en faveur de ceux qui l’avaient mis à mort. Quant à la patience de Dieu, Jésus l’a illustrée dans la parabole du bon grain et de l’ivraie.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je me mets à l’école de Jésus. Je lui demande chaque jour, dans la prière, de rendre mon cœur chaque jour davantage semblable au sien, doux et humble, afin de mieux aimer, conformément à son double commandement, Dieu et mon prochain.