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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Je veux la miséricorde, non le sacrifice

En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger. Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! » Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ? Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres. Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple. Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

Matthieu 12, 1-8

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Matthieu a placé ce texte immédiatement après celui où Jésus se dépeint comme doux et humble de cœur (Mt 11-28-30) et nous invite à marcher dans ses pas. Ici, on voit cette humilité et cette douceur en action, une douceur qui est miséricordieuse. Tout comme il le fera lors de sa Passion, Jésus ne se défend pas des accusations que l’on porte contre lui ou ses proches, il ne nie pas, il ne cherche pas d’excuses. Il élève le débat à un autre niveau tout comme il le fera lors du dernier acte de son séjour terrestre : « Ma royauté n’est pas de ce monde » (Jn 18, 36) affirmera-t-il calmement devant Pilate. Ici, il renvoie ses accusateurs à eux-mêmes et les invite à se questionner à savoir si le geste qu’ils viennent de poser, accuser, juger, est conforme à cette même volonté divine à laquelle ils reprochent aux disciples de ne pas se conformer. Plutôt que de se défendre, ce qui est par ailleurs totalement stérile en de telles circonstances, Jésus dit à ses interlocuteurs : « Cherchons ensemble la Vérité, l’accomplissement de la Volonté du Père », une Volonté qui est exprimée dans les Écritures, ici par l’entremise du prophète Osée :  « C’est l’amour qui me plaît, non le sacrifice » (Os 6, 6).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

À la suite de Jésus, j’évite de me défendre des accusations qui pèsent contre moi, d’essayer de me justifier moi-même, d’autant plus que, contrairement à Jésus, je me sais pécheur et que je dois en conséquence recourir à la divine miséricorde pour être justifié, une miséricorde dont je dois faire preuve à l’égard de mes proches par devoir de réciprocité à défaut de quoi je puis m’en rendre inéligible : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. » (Mt 5, 7)

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