Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
17 Mars 2025 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. » Luc 6, 36-38 Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Aimer comme Dieu aime se situe, bien évidemment, hors de notre portée de créature faible, encline au péché, au non-amour. D’autre part. nous pressentons que Dieu, parce qu’Il est la Bonté même, ne saurait nous demander quelque chose qui se situe au-delà de nos forces. Comment réconcilier les deux, le douloureux constat de l’imperfection de notre amour et la demande que nous fait Jésus de viser à la perfection de l’amour, l’Amour de son Père ? Cette exigence de tendre à la perfection de l’amour n’est pas nouvelle et remonte aux temps les plus anciens : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint » (Lv 19, 2).
Le cheminement pour parvenir à la perfection de l’amour consiste dans un premier temps à reconnaître notre incapacité d’y tendre par nos propres forces. Ce constat ne doit pas nous conduire à désespérer de nous-mêmes, mais nous amener à nous tourner avec confiance vers notre Père céleste pour qu’Il nous donne ce qu’Il nous demande de donner, « donnez et on vous donnera », de redonner ce que nous aurons préalablement reçu pour recevoir encore davantage, « pardonnez et vous serez pardonnés ». Pour ce faire, il nous faut accueillir la grâce de Dieu, ouvrir notre cœur à l’Esprit Saint, pour qu’Il vienne aimer en nous et à travers nous et qu’ainsi notre amour tende vers la perfection, car alors ce n’est plus nous qui aimons et agissons mais le Christ qui aime et agit en nous et à travers nous par l’Esprit qu’Il nous a légué en héritage. Tel est le secret de la vie spirituelle de l’apôtre Paul : « j’ai reçu dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler, pour empêcher que je me surestime. Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a déclaré : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » C’est donc très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure. C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12, 7-10).
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
À la suite de l’apôtre Paul et en réponse à la demande de Jésus de tendre à la perfection de l’amour, je laisse le Seigneur, par l’entremise de son Esprit Saint, aimer et agir en moi et à travers moi.