Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise, mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. »

Jean 14, 27-31

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le dictionnaire « Le Petit Robert » définit le mot « paix » comme l’absence de conflits dans les rapports qui régissent les relations entre personnes, citoyens et même États. Dans la troisième définition, celle qui correspond le plus à la vision chrétienne du terme, on trouve : état d’une personne que rien ne vient troubler.

Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. La paix du monde est une paix imposée par une série de règles qui régissent les relations entre les parties. La paix de Dieu, en revanche, est tout intérieure, laisse une grande liberté à l’âme et vient du détachement de tout le sensible pour s’attacher à Dieu seul qui devient l’unique Tout auquel le spirituel s’attache. Rien ne peut venir troubler une telle paix puisque, d’une part, elle est ancrée dans l’Immuable, le seul qui EST de toute éternité et à jamais et, d’autre part, elle n’est pas affectée par une fluctuation de son environnement, étant détachée du sensible.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je recherche la paix qui vient de Dieu. Pour goûter une telle paix, je mets toute ma confiance en Dieu seul, j’attends tout de sa Providence seule. Je considère les événements comme l’expression de la Volonté de Dieu et, lorsqu’il s’agit d’un mal objectif, je place toute ma confiance en mon Père céleste lequel, j’en ai l’assurance, saura tirer de la situation un bien plus grand encore que ce qu’il en aura coûté de supporter ledit mal.