Coopérateurs de Dieu, ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Lui

Frères, en tant que coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui. Car il dit dans l’Écriture : Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. Pour que notre ministère ne soit pas exposé à la critique, nous veillons à ne choquer personne en rien. Au contraire, en tout, nous nous recommandons nous-mêmes comme des ministres de Dieu : par beaucoup d’endurance, dans les détresses, les difficultés, les angoisses, les coups, la prison, les émeutes, les fatigues, le manque de sommeil et de nourriture, par la chasteté, la connaissance, la patience et la bonté, la sainteté de l’esprit et la sincérité de l’amour, par une parole de vérité, par une puissance qui vient de Dieu ; nous nous présentons avec les armes de la justice pour l’attaque et la défense, dans la gloire et le mépris, dans la mauvaise et la bonne réputation. On nous traite d’imposteurs, et nous disons la vérité ; on nous prend pour des inconnus, et nous sommes très connus ; on nous croit mourants, et nous sommes bien vivants ; on nous punit, et nous ne sommes pas mis à mort ; on nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux ; pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout.

Deuxième lettre de Paul aux Corinthiens 6, 1-10

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Tout ce que Dieu nous confie, que ce soit des biens matériels, intellectuels ou spirituels, c’est pour que nous le mettions au service du plus grand nombre, au service de l’Amour, aujourd’hui. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. La procrastination est l’un des plus grands dangers qui guettent le spirituel. Jésus lui-même met en garde ceux qu’Il invite à le suivre contre la tentation de remettre à plus tard le moment de donner une suite favorable à l’invitation qui leur est lancée : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu » (Lc 9, 59-62).

Nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu. La grâce reçue de Dieu, c’est d’abord le don de la vie et le temps qu’il nous est donné de vivre aussi appelé temps de grâce. Cette grâce c’est aussi le don de la foi qui nous permet d’entrer en relation avec Dieu, un don intimement lié à la présence de l’Esprit de Dieu dans nos cœurs. L’apôtre Jacques, en conformité avec Paul, affirme que notre foi est morte si elle ne se traduit pas par les œuvres de l’amour, si nous ne permettons pas à l’Esprit Saint de manifester l’Amour de Dieu au monde par notre entremise : « Ainsi, comme le corps privé de souffle est mort, de même la foi sans les œuvres est morte » (Jc 2, 26).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je m’efforce de ne pas laisser la grâce reçue de Dieu sans effet en Le laissant exprimer son Amour à travers moi pour le salut du plus grand nombre, et cela maintenant, dans le moment présent.