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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

La patience de l'Amour

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?” Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »

Matthieu 13, 24-30

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La première question à laquelle la parabole de l’ivraie et du bon grain répond est : pourquoi le mal existe-t-il ? Ce à quoi le Seigneur répond : « C’est un ennemi qui a fait cela. » Le mal prend son origine de ce que l’humanité s’est écartée de Dieu et de son plan d’Amour, ce que le récit du chapitre 3 de la Genèse exprime poétiquement : Dieu renvoya l’homme du jardin d’Éden (3, 23). Dans les temps qui sont nôtres, nous expérimentons un accroissement de l’ampleur et de la fréquence des catastrophes naturelles en raison de l’activité humaine. Ainsi, même ces événements qualifiés d’« acts of God » par les anglophones pour indiquer qu’ils échappaient entièrement au contrôle humain, portent-ils désormais de manière manifeste la marque du péché étant en partie la conséquence de l’orgueil humain et de la surconsommation qui en découle.

Que fait Dieu face au mal et à celui qui le commet ? Il se montre patient en raison de ce qu’Il est Amour et que son amour pour l’humain l’incline à laisser tout le temps et toutes les chances nécessaires à ceux qui se sont détournés de Lui de se raviser et de changer de conduite afin d’entrer le maximum de blé dans son grenier, figure du Royaume éternel. Le mal lui-même, en raison de la souffrance qu’il engendre, peut devenir une opportunité de salut pour quiconque se laisse interpeller par la souffrance de celui qui le subit et tente d’y mettre un baume, selon la parole de Jésus, le Serviteur souffrant qui s’est fait solidaire de ceux qui souffrent : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mt 25, 34-36)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Plutôt que de blâmer Dieu pour l’existence du mal, je cherche à soulager la souffrance de ceux qui en sont victimes, permettant ainsi au Dieu invisible de leur manifester de manière tangible son Amour à travers moi. Quant à ma propre souffrance, je la supporte patiemment par amour et avec amour et je l’offre en union à l’offrande que Jésus crucifié a faite de Lui-même à son Père, afin que le plus grand nombre échappe au feu destiné à l’ivraie et parvienne au grenier du Royaume éternel.

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