Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
4 Juillet 2025 Parole du jour
En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. » Matthieu 9, 14-17 Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Se tenir en présence de Dieu, telle devrait être la finalité de l’existence de tout croyant. Tous les exercices du culte, les pieuses pratiques, les prières, les oraisons… n’ont d’autre but que de nous amener à nous tenir en présence de Dieu. Les disciples n’avaient pas besoin de jeûner pour se tenir en présence de Dieu parce que le Verbe incarné se tenait à leurs côtés. Se tenir continuellement en présence de Dieu, telle est la fin qu’a poursuivie inlassablement tout au long de son existence le frère Laurent de la Résurrection et dont le livre Vivre la présence de Dieu, Éditions Artège, Paris, 2020, nous partage les secrets :
Il sera encore utile, pour avancer dans la pratique de la présence de Dieu, de se défaire de tous soins, même de quantités de dévotions particulières, quoique très bonnes, mais dont on se charge souvent mal à propos ; puisqu’enfin ces dévotions ne sont que des moyens pour arriver à la fin. Si donc par cet exercice de la présence de Dieu, nous sommes avec celui qui est notre fin, il nous est inutile de retourner aux moyens ; mais nous pouvons continuer avec lui notre commerce d’amour, demeurant en sa sainte présence… (p. 172)
On cherche des méthodes pour apprendre à aimer Dieu ; on y veut arriver par je ne sais combien pratiques différentes ; on se donne beaucoup de peine pour demeurer en la présence de Dieu par quantités de moyens ; n’est-il pas plus sûr et bien plus droit de tout faire par l’amour de Dieu, de se servir de toutes les œuvres de son état pour le lui marquer, et d’entretenir sa présence en nous par le commerce de notre cœur avec lui ? Il n’y faut point de finesses, il n’y a qu’à y aller bonnement et simplement. (p. 131)
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je garde à l’esprit que la finalité de mon existence consiste à me tenir continuellement en la présence de Dieu, imparfaitement en cette vie, en plénitude pour l’éternité. Au besoin, je puis utiliser des moyens pour m’aider à me mettre en cette présence et pour m’y maintenir, en évitant de confondre moyens et fin et en me rappelant que le moyen le plus approprié pour y parvenir est de tout faire pour l’amour de Dieu.