Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole, accomplissant ainsi la parole du prophète : J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.

Matthieu 13, 31-35

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le Royaume des Cieux c’est là où Dieu habite. Dans ce contexte, tout homme, plus spécifiquement le cœur de l’homme, est appelé à devenir le champ de la parabole : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure » (Jn 14, 23). La graine de moutarde représente le oui initial que nous disons à Dieu, le oui du baptême, un tout petit oui, la plus petite de toutes les semences, mais qui est appelée à devenir un arbre, à générer une vie nouvelle en nous, une vie d’amour qui, si elle est cultivée, dépassera les autres plantes potagères que sont nos intérêts autres que l’amour, autres que Dieu qui est Amour. Cet arbre, bien évidemment, portera du fruit en son temps, le fruit de l’amour, les œuvres de charité, lorsque l’Esprit d’Amour sera solidement enraciné dans notre cœur et qu’Il se mettra à rayonner l’amour de Dieu à travers nous.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je dis oui à Dieu, je redis constamment ce oui en renouvelant les promesses de mon baptême, pour que Dieu, par son Esprit Saint, accroisse constamment sa présence en mon cœur et, à partir de là, dans le monde. Le jour où l’Esprit du Christ prendra toute la place dans mon cœur, je rayonnerai de l’amour de Dieu, car je pourrai dire avec l’apôtre Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Mon oui sera devenu le oui de Jésus à son Père, un oui qui conduit au don de soi sans limite qu’est l’amour, jusqu’au don de sa propre vie.