Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira

Luc a entamé le onzième chapitre de son Évangile par le récit de Jésus qui nous apprend à prier en nous adressant à son Père de la même manière que Lui : « Notre Père… » Luc poursuit avec les paroles de Jésus qui nous invitent à être persévérants dans la prière, ce qu’illustre la parabole de l’ami importun. Si nous nous adressons à notre Père et que notre prière est persévérante, nous pouvons avoir confiance que notre prière ne demeurera pas vaine, mais qu’elle sera exaucée : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira ». Cette confiance vient de la foi, cette foi qui, si elle vient à manquer, lie les mains de Dieu, l’empêche d’agir : « il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi » (Mt 13, 58). Même si nous nous adressons à Dieu comme Père avec la confiance de la foi, Jésus nous prévient que notre prière peut nous sembler demeurer stérile parce que l’objet de ce que nous demandons et qui nous paraît désirable peut, de fait, s’avérer être préjudiciable à la réalisation du plan d’amour de Dieu sur nous et que notre Père ne saurait nous donner de mauvaises choses : Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Cependant, il est une bonne chose, la meilleure, que nous sommes sûrs d’obtenir si nous la demandons avec l’assurance de la foi à notre Père céleste : un accroissement de la présence de l’Esprit Saint dans notre cœur. « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

Cherchez, vous trouverez… qui cherche trouve. Le concile Vatican II a affirmé que la réalisation de cette promesse de Jésus ne se limite pas à ceux qui croient en Lui, mais qu’elle s’étend à tous ceux qui cherchent Dieu d’un cœur sincère et auxquels la grâce de Dieu ne fera pas défaut :

Ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église et cependant cherchent Dieu d’un cœur sincère et qui, sous l’influence de la grâce, s’efforcent d’accomplir dans leurs actes sa volonté qu’ils connaissent par les injonctions de leur conscience, ceux-là aussi peuvent obtenir le salut éternel. Et la divine Providence ne refuse pas les secours nécessaires au salut à ceux qui ne sont pas encore parvenus, sans qu’il y ait de leur faute, à la connaissance claire de Dieu et s’efforcent, avec l’aide de la grâce divine, de mener une vie droite. En effet, tout ce que l’on trouve chez eux de bon et de vrai, l’Église le considère comme un terrain propice à l’Évangile et un don de Celui qui éclaire tout homme, pour qu’il obtienne finalement la vie. (Lumen Gentium 16)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je prie avec une foi confiante et persévérante. Je demande la seule chose qui importe : une présence accrue de l’Esprit Saint dans mon cœur. Pour le reste, je fais confiance à mon Père pour me le procurer sans que je n’aie à le Lui demander si cela s’avère réellement nécessaire, ainsi que l’a promis Jésus : « Ne cherchez donc pas ce que vous allez manger et boire ; ne soyez pas anxieux. Tout cela, les nations du monde le recherchent, mais votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît » (Lc 12, 29-31).