Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ?

D’emblée, nous reconnaissons en Jésus-Christ le Prince-de-la-Paix annoncé par Isaïe (9, 5). Comment réconcilier cela avec les paroles de Jésus Lui-même : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. » ?

Le monde contemporain conçoit la paix comme l’absence de divergences. Aussi, en est-il venu à considérer qu’il n’existe pas de Vérité transcendante qui dépasse toutes les autres, mais que chacun possède sa propre vérité qui vaut bien celle de ses voisins, pensée qui porte le nom de relativisme. Or, le Verbe s’est fait chair en Jésus-Christ pour manifester de manière tangible qu’il existe une Vérité qui surpasse toutes les autres, un Dieu qui est Amour, un Dieu qui est Père et qui nous demande d’accueillir son Esprit d’Amour, le feu que Jésus est venu apporter sur la terre afin de nous rendre capables de réaliser la Volonté d’amour de ce Père de toute Bonté. De là surgit une division entre ceux qui vivent selon l’esprit du monde et recherchent prioritairement la satisfaction de leurs intérêts personnels et ceux qui, à la suite du Christ, se mettent au service de l’Amour, jusqu’au don de leur vie. « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous » (Jn 15, 18-19). La vraie paix ne peut résulter du chacun pour soi, mais seulement du renoncement à soi-même pour le bien commun rendu possible par l’accueil de l’Esprit dans notre cœur.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je demande que l’Esprit Saint vienne attiser le feu de l’Amour dans mon cœur et que, dévoré par ce feu, monte en moi le désir de le répandre sur la terre à la suite de Jésus.