Alliance nouvelle

23 Mars 2012

Alliance nouvelle

Voici venir des jours, déclare le Seigneur, où je conclurai avec la maison d'Israël et avec la maison de Juda une Alliance nouvelle. Je mettrai ma Loi au plus profond d'eux-mêmes ; je l'inscrirai dans leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Ils n'auront plus besoin d'instruire chacun son compagnon, ni chacun son frère en disant : « Apprends à connaître le Seigneur ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu'aux plus grands, déclare le Seigneur. Je pardonnerai leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés.

Jérémie 31, 31.33-34

Qu’est-ce que l’Alliance ? Le livre Vocabulaire de théologie biblique des Éditions du Cerf nous en parle en ces termes :

Dieu veut amener les hommes à une vie de communion avec lui. C’est cette idée, fondamentale pour la doctrine du salut, qu’exprime le thème de l’Alliance. Avant de concerner les rapports des hommes avec Dieu, l’alliance appartient à l’expérience sociale et juridique des hommes. Ceux-ci se lient entre eux par des pactes et des contrats qui impliquent des droits et des devoirs le plus souvent réciproques… Traités inégaux où le puissant promet sa protection au faible, tandis que celui-ci s’engage à le servir… L’inférieur peut solliciter l’alliance; mais le puissant l’accorde selon son bon plaisir et il dicte ses conditions. La conclusion du pacte se fait selon un rituel consacré par l’usage… Telle est l’expérience fondamentale à partir de laquelle Israël s’est représenté ses rapports avec Dieu.

À quoi comparerions-nous l’Ancienne Alliance ? À un mariage arrangé ou de convenance où les familles, généralement les parents, font le choix des époux. La liberté des époux est réduite, pour ne pas dire inexistante, et si l’amour peut surgir d’une telle union, plusieurs ne verront en elle qu’une forme d’esclavage.

Dans l’Alliance Nouvelle, le mouvement qui mène vers Dieu ne provient plus d’une Loi externe mais de l’intérieur de l’homme, de son cœur qui, s’il se plie aux désirs de Dieu manifesté dans ses préceptes, ne le fait plus par contrainte mais par amour, voyant là une opportunité de lui être agréable, ce qui le pousse, en conformité avec les enseignements de Jésus, à en faire plus même que ce que la Loi n’en demande, celle-ci ne renfermant que les exigences minimales de la vie avec Dieu. De son côté, Dieu s’engage à manifester avec plus de libéralité son amour par la promesse de pardonner les fautes des hommes plutôt que d’en exiger réparation comme autrefois. La relation avec Dieu est transformée comme l’exprime Jésus : « Je ne vous appelle plus serviteurs mais je vous appelle amis… C’est moi qui vous ai choisis… Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres» (Jn 15, 15-17). Il n’y a plus désormais que l’amour qui compte…