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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Altruisme

 

Altruisme

 

Frères, je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous, car ce qu’il reste à souffrir des épreuves du Christ, je l’accomplis dans ma propre chair, pour son corps qui est l’Église

 

Colossiens 1, 24

 

 

 

L’altruisme est le devoir qui découle directement de la solidarité, élargir la perspective de son regard de l’horizon limité de sa propre personne pour l’étendre à l’autre, aux autres, au Tout-Autre et à son plan d’amour, son appel universel au salut. Celui qui ramène tout à lui souffre beaucoup car tout ce qui ne va pas dans le sens de ses désirs l’affecte énormément et cela survient constamment puisque nous sommes tous différents et même si nous avions un but unique, ce qui n’est pas le cas, nous divergerions sur la manière d’y parvenir. Par contre, celui qui donne préséance au bien commun trouve sa joie dans la progression du groupe vers sa parfaite réalisation, serait-ce au prix de sacrifices personnels comme l’apôtre Paul qui trouve la joie dans la souffrance qu’il supporte pour les autres.

 

Personne n’a manifesté plus d’altruisme que le Bon Pasteur, celui qui quitte les 99 brebis bien portantes pour partir à la recherche de celle qui s’est perdue (Lc 15, 4-7). Il se laisse émouvoir par le sort d’un homme dont la main droite était paralysée et le guérit un jour de sabbat en dépit de l’animosité qu’il savait qu’un tel geste allait inévitablement lui attirer (Lc 6, 6-11). Il ouvre les portes du salut à tous créant du mécontentement chez ceux qui auraient voulu le restreindre à un groupe sélect et qui, voyant la perte d’un privilège dans ce qui n’est que la manifestation de l’amour de Dieu pour tous les hommes, n’hésiteront pas à le faire mourir sur la croix pour protéger ce qu’ils considéraient des « acquis », poussant l’ironie jusqu’à prétendre agir ainsi pour le bien commun : « il est de votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple » (Jn 11, 50).

 

Quoi de plus normal que de retrouver cet altruisme à un degré élevé chez l’apôtre Paul qui a dit : « ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20) ? Il a renoncé à lui-même (Lc 9, 23), a élargi le champ de sa vision des choses pour s’efforcer d’adopter celle de Dieu. Aussi n’a-t-il ménagé aucun effort, se faisant tout à tous, afin d'en sauver à tout prix quelques-uns (1 Co 9, 22).

 

Et nous ? Quel point de vue adoptons-nous ? Regardons-nous la vie avec le microscope de l’égoïsme ou avec le télescope grand angle de la vision de Dieu et de son plan universel de salut ?

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