Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
25 Février 2012 Parole du jour
Continuation
Jésus venait d'être baptisé. Aussitôt l'Esprit le pousse au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan.
Marc 1, 12-13
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Tu t’es décidé pour Dieu, tu as effectué le premier pas, le plus difficile. C’est le premier pas qui coûte le plus mais cela ne veut pas dire pour autant que tu sois rendu au bout de tes difficultés. Au temps des consolations sensibles, des transports d’amour, succéderont des temps de sécheresse et de doute pour mettre à l’épreuve ce nouvel amour. L’amour véritable ne se reconnaît que lorsque nous maintenons notre faveur à quelqu’un alors que nous ne retirons plus aucun avantage ou satisfaction de cette relation car l’amour est don désintéressé de soi. Savoir que ces temps de difficultés existent avant même qu’ils ne se produisent aide à passer à travers les temps d’aridité car nous ne nous illusionnons pas dans l’attente que se prolongent indéfiniment les transports exaltants des premiers temps de l’amour. Se remémorer les bons moments des temps passés aide aussi à passer à travers les moments d’épreuve qui leur succéderont. De la même manière que nous ne méritons pas les bons moments passés avec Dieu, nous ne méritons pas les moments de sécheresse dans notre relation qui, s’ils peuvent découler du refroidissement de notre amour envers Dieu, peuvent tout autant faire partie de l’évolution normale de notre relation d’amour avec Celui-ci sans qu’il y ait pour autant faute de notre part.
Jésus est le modèle des chrétiens. Aussi, est-ce normal qu’il ait emprunté un parcours semblable au nôtre à l’exception du péché (He 4, 15). Le Père vient tout juste de lui manifester sa prédilection, « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma faveur » (Marc 1, 11) qu’il est soumis comme nous à l’aridité et à la tentation : Aussitôt l'Esprit le pousse au désert où il sera tenté par Satan. Si le Père a éprouvé le Fils qui a toute sa faveur, il serait illusoire pour ses fils adoptifs de penser se soustraire à ces temps de purification de leur amour.
Lorsque nous entrons au désert, la plus grande tentation que nous ayons à affronter est celle de désirer vouloir retourner à notre état antérieur à l’instar du peuple juif dans le désert : « Que ne sommes-nous morts de la main de Yahvé au pays d'Égypte, quand nous étions assis auprès de la marmite de viande et mangions du pain à satiété! À coup sûr, vous nous avez amenés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude » (Ex 16, 3), « Ne vaudrait-il pas mieux retourner en Égypte? Donnons-nous un chef et retournons en Égypte » (Nb 14, 3-4). Devant l’épreuve qui nous frappe, nous idéalisons notre situation antérieure, oubliant ses désagréments (la servitude pour le peuple juif), et nous nous surprenons à désirer vouloir retourner en arrière.
Que faire ? Réaliser que l’objet de notre amour devrait être Dieu seul et que notre affliction provient de ce que nous étions plus attaché aux bienfaits du Créateur qu’à Lui-même sans quoi pourquoi serions-nous attristés par leur perte ? Prendre conscience que ces moments difficiles ne signifient nullement que Dieu ait pu s’éloigner de nous et qu’Il y est particulièrement agissant, désireux de nous amener à une autre étape, à un amour plus pur pour lequel nous devrions Lui être reconnaissants en dépit de la douleur ressentie. Bonne continuation !