Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
24 Février 2012 Parole du jour
Se décider
Jésus remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis à son bureau de publicain. Il lui dit : " Suis-moi." Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre.
Luc 5, 27-28
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François Bécheau, dans l’introduction du neuvième jour de son livre Prier 15 jours avec Ignace de Loyola, souligne l’importance de se décider et des difficultés particulières de notre époque à cet égard :
Beaucoup de nos contemporains ont du mal à se décider. Le monde où nous évoluons offre tellement de possibilités que le choix est perçu comme une limitation. On voudrait reseter disponible pour toutes sortes d’expériences et toutes sortes de découvertes, fussent-elles en contradiction les unes avec les autres. Ainsi avons-nous à combattre contre la tentation des tergiversations indéfinies.
C’est un problème de société. C’est aussi un problème spirituel car nos choix, nos actes, nos engagements nous définissent et c’est par eux, plus que par les mots, que nous atteignons notre fin qui est d’aller vers Dieu et que nous nous conformons ou pas au profil de Jésus. L’enjeu est donc central pour la vie chrétienne.
Les publicains n’étaient pas des saints. Ils avaient, de fait, mauvaise réputation. Les pharisiens et les scribes les associent aux pécheurs comme faisant partie de la lie du peuple : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » (Lc 5, 30). Mais comme pour Zachée, le salut est arrivé aujourd’hui pour (Lc 19, 9) Lévi. Pourtant, il n’a rien fait d’exceptionnel… ou plutôt oui : Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre. Il a su reconnaître l’opportunité de salut qui se présentait à lui et a aussitôt dit oui non seulement en paroles mais de tout son être, il se mit à le suivre.
En ce temps de carême ouvrons notre regard aux opportunités de salut qui se présentent à nous, aux possibilités de manifester notre amour de Dieu et du prochain, et surtout, décidons-nous rapidement, sans délai, car « quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière est impropre au Royaume de Dieu » (Lc 9, 62). Le renoncement de l’amour c’est aussi de laisser inachevé ce qui m’importait grandement, il y a tout juste un moment, pour m’occuper en priorité de l’autre et de Dieu.