Faire la volonté de Dieu

29 Janvier 2013

Faire la volonté de Dieu

Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume : Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps. Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ; alors, je t'ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi que parle l'Écriture. Le Christ commence donc par dire : Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir. Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau. Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus-Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.

Lettre aux Hébreux 10,5-10.

Comme Jésus était dans une maison, sa mère et ses frères arrivent. Restant au-dehors, ils le font demander. Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; et on lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. »

Marc 3,31-35.

Faire la volonté de Dieu. Telle est l’unique fin du croyant. Non pas ce que nous voulons ou espérons mais ce que Lui veut, quoi qu’il puisse nous en coûter : «Abba, Père, à toi tout est possible, écarte de moi cette coupe! Pourtant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux! » (Mc 14, 36). Et quelle est cette volonté ? L’amour. L’amour est don, non pas de choses qui nous sont externes et étrangères : de cadeaux, de sacrifices, d’offrandes… mais don de notre personne toute entière. Il consiste à nous faire présent à l’autre et au Tout-Autre. C’est pourquoi Jésus dit : Me voici! J’ai trouvé fort intéressante la suggestion d’un regroupement de simplicité volontaire de mon coin de pays à l’occasion du dernier Noël : Pourquoi ne pas offrir notre temps à l’autre plutôt qu’un bien matériel que, bien souvent, il n’appréciera pas à sa juste valeur ? (Les études démontrent que celui qui reçoit le cadeau lui attribue tout au plus 80% de sa valeur lorsqu’appelé à en déterminer le coûtant). Le « me voici! » de Jésus trouve d’abord écho en Marie, sa mère : « Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole! » (Lc 1, 38) et constitue un passage obligé pour quiconque souhaite joindre les rangs des enfants (adoptifs) de Dieu : « Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ».

Pour être de l’amour, la présence à l’autre ne doit pas être accidentelle mais perpétuelle, non pas quand cela nous tente ou que nous en ressentons la nécessité mais quand l’autre le souhaite quoi qu’il puisse nous en coûter ! Quand pensons-nous à Dieu quand tout va bien pour nous ? Pourtant nous pensons immédiatement à réclamer son aide lorsque les choses tournent mal ! Louer Dieu pour les bonnes choses qui nous arrivent, Lui en donner le crédit, n’est pas chose facile. C’est pourquoi le psalmiste parle d’un « sacrifice d’action de grâce » (Ps 50, 23). Se tenir perpétuellement en présence de Dieu, voilà le privilège même des anges (Mt 18,10) !