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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Foi

 

 

Cheminer dans la foi

 

Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ : nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson.

 

Marc 4, 26-29

 

 

Nous cheminons dans la foi, nous cheminons sans rien voir (2 Co 5, 7). Le plan de salut de Dieu se réalise imperceptiblement, la semence de son règne germe et grandit sans que nous sachions comment. Si tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, qui sont appelés selon son dessein (Rm 8, 28), à plus forte raison Dieu saura tirer parti même d’événements apparemment adverses pour l’expansion de son Royaume. La domination romaine que le peuple juif considérait une malédiction, s’est révélée après la mort du Christ une cause efficiente de l’expansion rapide du nombre des croyants dans tout l’occident.

 

La passion et la mort du Christ, un échec apparent aux yeux du monde, s’est révélé être le moment crucial de l’histoire du salut ainsi que l’avait prophétisé Isaïe dans le texte du serviteur souffrant :

 

Comme un surgeon il a grandi devant lui, comme une racine en terre aride; sans beauté ni éclat pour attirer nos regards, et sans apparence qui nous eût séduits; objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu'un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n'en faisions aucun cas. Or ce sont nos souffrances qu'il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison. Tous, comme des moutons, nous étions errants, chacun suivant son propre chemin, et Yahvé a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Maltraité, il s'humiliait, il n'ouvrait pas la bouche, comme l'agneau qui se laisse mener à l'abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n'ouvrait pas la bouche. Par contrainte et jugement il a été saisi. Parmi ses contemporains, qui s'est inquiété qu'il ait été retranché de la terre des vivants, qu'il ait été frappé pour le crime de son peuple? On lui a donné un sépulcre avec les impies et sa tombe est avec le riche, bien qu'il n'ait pas commis de violence et qu'il n'y ait pas eu de tromperie dans sa bouche. Yahvé a voulu l'écraser par la souffrance; s'il offre sa vie en sacrifice expiatoire, il verra une postérité, il prolongera ses jours, et par lui la volonté de Yahvé s'accomplira. À la suite de l'épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. Par sa connaissance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes en s'accablant lui-même de leurs fautes. C'est pourquoi il aura sa part parmi les multitudes, et avec les puissants il partagera le butin, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort et qu'il a été compté parmi les criminels, alors qu'il portait le péché des multitudes et qu'il intercédait pour les criminels. (Is 53, 2-12).

 

Le règne de Dieu prend naissance en ce monde mais nous n’en connaissons en cette vie que les douleurs de l’enfantement (Rm 8, 22). Nous ne devons pas nous affliger que tout semble aller mal, que nos plans trop humains soient contrecarrés. Le Dieu qui sait tirer le bien même du mal est là qui veille à notre insu à l’expansion de son Royaume. Dans la foi, nous devons lui faire confiance à l’image de l’apôtre Paul : « J'estime en effet que les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit être révélée en nous » (Rm 8, 18), nous en avons la certitude par la résurrection du Christ, notre modèle, notre frère ainé dans la voie du salut : « Ceux que d'avance il a connus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d'une multitude de frères; ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Rm 8, 29-30).

 

Tout semble aller mal ? Courage et confiance ! Le Royaume auquel nous aspirons n’est pas de ce monde (Jn 18, 36). Le Dieu invisible veille au grain comme Il l’a toujours fait. N’ayons pas peur comme nous y incitait Jean-Paul II au début de son pontificat. Cesser d’avoir peur n’a-t-il pas permis de libérer sa Pologne natale et tous les pays du bloc de l’Est du joug qui les oppressait ? Jésus ne nous a-t-il pas dit que la foi pouvait même déplacer les montagnes (Mt 17, 20) ?

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