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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Surenchère de l'amour

 

 

Surenchère de l’amour

 

Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent. Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.

 

Matthieu 5, 38-42

 

 

Nous sommes au cœur de la série d’incitations de Jésus à dépasser les exigences minimales de la Loi pour agir par amour, le propre de l’amour étant d’aimer sans limite : Vous avez appris qu'il a été dit… Eh bien moi, je vous dis… Cela fait suite à la déclaration initiale de Jésus : N'allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir, mais accomplir (Mt 5, 17), les porter à la perfection à laquelle ils visaient, à savoir l’amour inconditionnel de Dieu et du prochain. Cette déclaration enchaînait par : si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux (Mt 5, 20), si votre justice est humaine, vous allez chercher à faire le minimum pour conserver des relations harmonieuses avec les autres et même avec votre Dieu, minimum qui n’a rien à voir avec l’amour qui est pourtant la clé qui donne accès à partager l’existence de ce Dieu qui est Amour pour l’éternité. Étrangement, pour qui cherche à faire le minimum, le peu qu’il fait lui paraît toujours beaucoup si bien que cela même devient un fardeau alors que celui qui donne sans compter le fait allègrement.

 

Donne à qui te demande. Cela ne demeurera pas sans récompense. La veuve de Sarepta n’a pas manqué d’huile ni de farine après avoir donné ce qui lui restait pour nourrir le prophète Élie (1 R 17, 10-24). Jésus suggère même d’en faire plus que demandé : si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Cependant, faut-il noter que le plus n’est pas tant affaire de quantité que de qualité, le plus qu’il est important d’ajouter à nos dons est le plus de l’amour comme l’exprimait mère Teresa : « Ce qui importe, c’est le don de toi-même, le degré d'amour que tu mets dans chacune de tes actions ».

 

Ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter. Celui qui est dans le besoin vient te réclamer de la part de Dieu une parcelle de ce que ce dernier t’a lui-même donné : « Qu’as-tu donc que tu n’aies d’abord reçu ? » (1 Co 4, 7). Vas-tu donner chichement alors que tu as reçu abondamment, grâce sur grâce de sa plénitude (Jn 1, 16) ? Le plus que nous pourrons donner sera toujours à court du plus que nous avons reçu de Celui qui nous a aimés le premier (1 Jn 4, 19).

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