Foi

Dans cette courte portion de texte, plusieurs caractéristiques de la foi sont énoncées, la première étant que la foi n’est pas une certitude, qu’il y aura toujours quelque chose de son objet qui échappera à celui qui la possède, qu’elle est à la fois lumière et ombre, de sorte que le père de l’enfant peut dire avec beaucoup de justesse : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! »

« Viens au secours de mon incroyance ! » Quelle vérité dans ce constat d’impuissance à croire  davantage, suffisamment en tout cas pour que se concrétise le miracle sollicité et qui est à portée de main selon les dires mêmes de Jésus : « Tout est possible en faveur de celui qui croit ». De la même manière que personne ne peut en s'en inquiétant, ajouter une coudée à la longueur de sa vie (Lc 12, 25), personne ne peut arriver par ses propres efforts à croire plus car la foi est un don de Dieu, une vertu surnaturelle infuse par lui (CEC 253). Tout à fait légitime est la demande du père éploré : « Viens au secours de mon incroyance ! »

La foi est la réponse adéquate de l’homme à l’invitation qui lui est faite par Dieu à entrer en communion avec Lui, à la Révélation que Dieu fait de lui-même (CEC 142). « Tout est possible en faveur de celui qui croit. » Dieu est prêt à se manifester par le signe, il ne manque que l’assentiment que seule peut donner la foi du requérant pour que le miracle se produise.

Peu importe où nous en sommes rendus dans notre itinéraire spirituel, n’hésitons pas à demander comme le père de l’enfant : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! ». Nous en tirerons un grand avantage, Dieu ne pouvant demeurer impassible devant l’humble constat de nos limites ainsi que devant une demande qui Lui est adressée à l’image des enfants qui attendent avec confiance tout de leur papa, enfants dont Jésus a dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent » (Mt 19, 14).