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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Choses du monde

 

 

Choses du monde

 

Vous êtes pleins de convoitises et vous n'obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n'arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre. Vous n'obtenez rien parce que vous ne priez pas ; vous priez, mais vous ne recevez rien parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts. Créatures adultères ! Vous savez bien que l'amour pour les choses du monde est hostilité contre Dieu.

 

Jacques 4, 2-4

 

 

 

Les choses du monde sont-elles intrinsèquement mauvaises ? Certes pas, puisque la Genèse dit, qu’après leur création,  Dieu vit que cela était bon (Gn 1, 10.12.18.21.25) et même très bon : Dieu vit tout ce qu'il avait fait: cela était très bon (Gn 1, 31). D’où vient le problème alors ? De faire une fin de ce qui n’est qu’un moyen, de vouloir nous approprier ce qui a été mis à notre disposition en vue du bien commun, de laisser l’amour des choses nous détourner de l’amour de Dieu. Prions-nous pour obtenir davantage de ce qui risque de nous éloigner de Dieu, qu’il n’y a pas lieu de s’étonner que Celui-ci ne donne pas suite à nos prières.

 

Le pouvoir est un instrument formidable qui permet d’améliorer l’existence des gens à celui qui l’exerce avec discernement en vue du bien commun. Si quelqu’un vient à le rechercher pour lui-même, pour satisfaire ses instincts de domination, il devient cause de souffrance pour un grand nombre et, compte tenu de la responsabilité accrue de celui à qui il a été beaucoup donné, il peut devenir cause de perdition éternelle. Jésus donne vraiment un sage conseil qui s’applique universellement à tous, croyants ou non : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » (Marc 9, 35), qu’il fasse passer les intérêts du plus grand nombre avant ses intérêts personnels.

 

Nul n’échappe au désir des choses de ce monde. Les maintenir à leur rôle de moyens est un combat de tout instant. Les disciples de Jésus s’y sont eux-mêmes laissés prendre : « Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand » (Mc 9, 33-34). Le désir des biens spirituels ne vaut par ailleurs pas mieux que celui des biens terrestres car eux aussi ne constituent que des moyens et que de faire de ceux-ci une fin en soi risque de nous détourner de Dieu qui devrait pourtant être l’unique objectif de notre quête.

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