Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
20 Décembre 2012 Parole du jour
Heureuse celle qui a cru
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Luc 1, 39-45
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Élizabeth ne dit pas que Marie a été privilégiée d’avoir été choisie pour être « la mère de mon Seigneur » mais plutôt d’avoir été gratifiée du don de la foi qui a rendu possible son élection à titre de mère du Rédempteur : Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. La foi est le premier pas nécessaire pour entrer dans le monde spirituel. Voulons-nous connaître et aimer Dieu, être choisis pour collaborer de quelque manière à la venue du règne de Dieu sur terre, conformer davantage notre existence aux exigences de sa loi d’amour, que nous devons Lui adresser la même requête que les apôtres : « Augmente en nous la foi » (Lc 17, 5).
Jésus tiendra plus tard des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux d’Élizabeth : Une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit: " Heureuse celle qui t'a porté et allaité! " Mais lui, il dit: " Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l'observent! " (Lc 11, 27-28). Le don de la foi, si essentiel soit-il, ne suffit pas. Écoutons l’apôtre Jacques : « À quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu'un dise: "J'ai la foi", s'il n'a pas les œuvres? La foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dise: "Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il? Ainsi en est-il de la foi: si elle n'a pas les œuvres, elle est tout à fait morte » (Jc 2, 14-17). Les paroles de Jésus n’ont pas pour but de nier la situation privilégiée de sa mère mais d’en souligner ce qui, chez elle, est source de son bonheur et qui est à notre mesure de chercher à imiter: écouter et observer la parole de Dieu. Le Magnificat, la prière d’action de grâces adressée par Marie à Dieu suite à son élection comme mère du Sauveur, compte parmi les rares paroles de celle-ci rapportées par les Évangiles. Or, quand on en fait une lecture attentive, on dénote chez Marie une excellente connaissance des textes sacrés auxquelles les paroles de son action de grâces ne manquent pas de référer. Au don initial de la foi doivent donc correspondre le désir de connaître et aimer davantage Dieu et sa volonté par la fréquentation des Écritures et l’incarnation de cette foi dans le quotidien par les gestes de charité posés à l’égard du prochain.