Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
20 Septembre 2012 Parole du jour
Je suis venu appeler les pécheurs
Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
Matthieu 9, 9-13
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Ce texte de Matthieu se situe dans la continuité de celui de la pécheresse qui s’est fait remettre ses fautes parce qu’elle a beaucoup aimé (Lc 7, 37-50). Le cadre est le même. D’une part, les pharisiens qui jugent selon le passé et les apparences, « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » et de l’autre, Jésus, qui, au-delà du collecteur d’impôts, voit le futur évangéliste. Quel amour Matthieu a-t-il démontré pour Jésus ? Certes, il n’a pas versé de parfum sur les pieds de Jésus ni ne les as baisés, mais « L'homme se leva et le suivit », il a répondu sans délai à l’appel lancé, il a tout laissé là pour suivre Jésus.
La conclusion se ressemble aussi. Les pécheurs sont bien souvent plus près du Royaume que ceux qui sont considérés justes : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades », « je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs ». Seul le malade qui reconnaît la faiblesse de sa condition consent à se faire administrer le médicament, surtout si la pilule est amère à avaler. Un des problèmes des schizophrènes réside en ce qu’ils cessent de prendre leur médication car ils se considèrent guéris, avec pour résultat qu’ils retombent dans leur monde imaginaire. De même, l’homme de foi qui s’éloigne des sacrements, notamment ceux de la réconciliation et de l’eucharistie, fait-il encourir de graves dangers à sa vie spirituelle.
Le message de conversion de Jésus, de se détacher des choses temporelles pour aimer davantage Dieu et le prochain, reçoit un accueil davantage favorable chez ceux qui reconnaissent la précarité de leur situation. Matthieu, lui, n’a pas hésité. « C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices ». Qu’est-ce que la miséricorde ? C’est l’amour en action, un amour qui pardonne inconditionnellement, qui fait fi du passé, de ce qui a été ou qui est, pour se tourner résolument vers le futur et ce qui pourrait devenir, la communion à réaliser entre les hommes eux-mêmes et les hommes et Dieu.