Joseph et Abraham

 Que veut-on dire par Joseph, son époux était un homme juste ?

D’abord qu’il était un authentique descendant d’Abraham dont Paul dit : « En raison de sa foi, Dieu a estimé qu'il était juste » (Rm 4, 22). Mais encore ? Nous connaissons tous des gens qui se disent croyants sans que l’on puisse dire pour autant d’eux qu’ils sont justes. La foi authentique manifeste la miséricorde d’un Dieu qui, par nature, est Amour. Abraham se pose en intercesseur auprès de Dieu pour qu’il épargne la ville de Sodome et négocie avec Lui pour qu’Il retienne le bras de sa justice s’Il n’y trouvait que dix justes (Gn 18). De même, Joseph, désireux de se soumettre à la Loi veut-il néanmoins épargner à Marie les conséquences d’une dénonciation publique. Aussi, il décida de la répudier en secret. Cela se démarque nettement de la réaction de ceux qui cherchent à satisfaire leurs instincts sanguinaires par la religion, notamment ceux qui ont amené la femme adultère à Jésus.

D’Abraham, Paul dit : « Espérant contre toute espérance, il a cru, et ainsi il est devenu le père d'un grand nombre de peuples, selon la parole du Seigneur : Vois quelle descendance tu auras ! »  (Rm 4, 18). Joseph n’en a pas moins de mérite, lui qui a cru à la parole de l'ange du Seigneur qui lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. Ainsi, de même que Dieu avait fait d’Abraham le père d’une multitude de peuples, a-t-il fait de Joseph le père adoptif de son Fils et, à travers ce dernier, d’une multitude de croyants. Enfants adoptifs de Dieu par le Christ, pouvons-nous nous tourner avec confiance vers Joseph, le père adoptif du Christ, pour obtenir un secours efficace lorsque confrontés aux vicissitudes de l’existence, lui qui a connu des conditions similaires aux nôtres et dont nous connaissons le souci pour le sort des autres tel que manifesté envers Marie.