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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Jugement

 

 

Jugement

 

Frères, il faut que l'on nous regarde seulement comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu. Et ce que l'on demande aux intendants, c'est en somme de mériter confiance. Pour ma part, je me soucie fort peu de votre jugement sur moi, ou de celui que prononceraient les hommes ; d'ailleurs, je ne me juge même pas moi-même. Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n'est pas pour cela que je suis juste : celui qui me juge, c'est le Seigneur. Alors, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il fera paraître les intentions secrètes. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.

 

1 Corinthiens 4, 1-5

 

 

 De même qu’il n’y a qu’un seul bon (Mc 10, 18), il n’y a qu’un seul qui soit apte à juger, Celui qui nous a formés les reins, qui nous a tissés au ventre de notre mère (Ps 139, 13), Celui qui sonde les reins et les cœurs (Ap 2, 23), Celui qui nous connaît mieux que nous-mêmes nous ne nous connaissons. Si nous pouvons juger des actes, déclarer un acte objectivement bon ou mauvais, il en va autrement des intentions à l’origine desdits actes, lesquelles échappent à notre entendement. Toute opinion émise sur les intentions d’une personne n’est que pure spéculation, une présomption qui se fonde principalement sur ce qui aurait constitué nos motifs eussions-nous été à la place de la personne dont l’agir est scruté. Aussi, nous jugeons-nous nous-mêmes en faisant un procès d’intentions à autrui, manifestant notre mauvais fond que nous ne connaissons que trop bien à défaut de mettre en lumière l’espace secret de l’autre qui nous demeure inaccessible.

 

Si le jugement que nous portons sur les autres n’a pas de valeur, le corollaire est également vrai et il ne faut pas accorder d’importance à l’opinion que se font les autres de nous-mêmes : Pour ma part, je me soucie fort peu de votre jugement sur moi, ou de celui que prononceraient les hommes. L’apôtre Paul va encore plus loin, il se défie de son opinion sur sa propre personne car nous nous connaissons souvent mal, prenant nos désirs pour des réalités, nous imaginant être la personne que nous aimerions être : d'ailleurs, je ne me juge même pas moi-même. Mais, il y a plus encore. Si Paul ne se juge pas, lui qui dit ne pas faire le bien qu’il veut et commettre le mal qu’il ne veut pas (Rm 7, 19), c’est qu’il se sait pécheur et que, par conséquent, il devra son salut uniquement à la miséricorde de Dieu au final : Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n'est pas pour cela que je suis juste : celui qui me juge, c'est le Seigneur.

 

Le seul moment de vérité surviendra au jugement dernier, toute opinion sur les autres formulée auparavant étant prématurée et inopportune : Alors, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il fera paraître les intentions secrètes. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.

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