Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
24 Juin 2012 Parole du jour
La paille et la poutre
Ne jugez pas, pour ne pas être jugés; le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? Comment vas-tu dire à ton frère : 'Laisse moi retirer la paille de ton œil', alors qu'il y a une poutre dans ton œil à toi ? Esprit faux ! Enlève d'abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère.
Matthieu 7, 1-5
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Juger : Soumettre (une cause, une personne) à la décision de sa juridiction (Dictionnaire petit Robert). Il ne nous appartient pas de juger les autres puisque cela ne relève pas de notre juridiction mais constitue une prérogative de Dieu seul car Lui seul peut scruter le cœur, sonder les reins, pour rendre à chacun d'après sa conduite, selon le fruit de ses œuvres (Jr 17, 10). Nous ne pouvons juger les personnes car nous savons bien peu d’elles surtout en ce qui a trait à leurs intentions ou ce qui dans leur comportement échappe à leur contrôle. Pire, quand nous passons de l’objectif, déclarer un acte comme mauvais en ce qu’il cause un tort objectif ou parce qu’il déroge à la volonté divine exprimée dans les saintes Écritures, pour nous aventurer dans le subjectif, prêter des intentions à celui qui le pose, plus souvent qu’autrement, nous ne parlons pas de ce que nous ignorons, à savoir l’autre, mais ce que nous connaissons fort bien, à savoir nous-mêmes, et les intentions prêtées sont trop souvent celles qui auraient été les nôtres eussions-nous été à sa place. Aussi, quand nous jugeons les autres, nous jugeons-nous nous-mêmes et ce qui nous irrite en eux, ne serait-ce qu’une paille, est la présence du même mal dont nous avons de la difficulté à admettre la présence en nous-mêmes et dont, inconsciemment, nous trouvons réconfortant d’en voir les traces chez autrui comme si cela pouvait nous justifier. Or, seul l’amour peut justifier ainsi que le déclare Jésus à Simon le pharisien : « Tu vois cette femme ?... ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu'elle a montré beaucoup d'amour » (Lc 7, 44.47).
S’il ne nous appartient pas de juger, nous avons, en revanche, à faire preuve de beaucoup d’amour car la capacité d’aimer est la ressemblance de Dieu que nous portons en chacun de nous et que nous avons à manifester au monde. Or, la charité excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout (1 Co 13, 7). Montrons-nous indulgents envers les autres afin de bénéficier au centuple dans la vie à venir de la bienveillance témoignée, la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.