Les difficultés n'épargnent pas les croyants

Croire n’est pas une assurance tous risques.  On ne peut accuser Jésus de fausse représentation. Après avoir parlé des catastrophes naturelles et des signes cosmiques qui allaient précéder son retour, il indique que, dans un futur beaucoup plus immédiat, ceux qui souhaitent le suivre s’exposent à la persécution. Rien d’étonnant à cela : le serviteur n'est pas plus grand que son maître (Jn 13, 16). Si Jésus a été rejeté pour avoir rendu témoignage à la Vérité, ceux qui s’engageront à sa suite seront détestés de tous, à cause de son Nom. L’apôtre Jean rapporte des paroles similaires de Jésus : « Si le monde vous hait, sachez que moi, il m'a pris en haine avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien; mais parce que vous n'êtes pas du monde, puisque mon choix vous a tiré du monde, pour cette raison, le monde vous hait » (Jn 15, 18-19).

D’où vient cette inimitié contre le croyant ? Essentiellement, de ce qu’il donne mauvaise conscience par ses paroles et l’exemple de sa conduite, le don gratuit de soi par amour. Jésus désigne son Ennemi comme étant le Prince de ce monde (Jn 12, 31). C’est donc qu’il exerce une domination effective sur les affaires de ce monde. Quelle est donc son influence ? Elle se résume quant à moi à deux mots : vanité et égoïsme. L’anti-amour quoi ! Il ne peut qu’y avoir animosité entre ceux qui prônent l’amour de soi et ceux qui, à la suite de Jésus, donnent priorité à l’amour de Dieu et du prochain. Il y a même un combat réel entre les deux clans, combat dont l’issue influencera la survie même de la planète alors que nous pouvons constater l’immense tribut imposé à l’environnement par la consommation effrénée des ressources plus souvent qu’autrement pour satisfaire la vanité plutôt que des besoins essentiels, situation dont a parlé avec prophétisme l’apôtre Paul : « la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu: si elle fut assujettie à la vanité, — non qu'elle l'eût voulu, mais à cause de celui qui l'y a soumise, — c'est avec l'espérance d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Rm 8, 19-21).

Dans le combat, le croyant peut compter sur l’assistance du Christ : vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. Également, peut-il escompter que sa fidélité ne demeura pas sans récompense : pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.