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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

M'aimes-tu ?

 

 

M’aimes-tu ?

 

« Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? »

« Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. »

« Sois le berger de mes agneaux. »

 

« Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? »

« Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. »

« Sois le pasteur de mes brebis. »

 

« Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? »

« Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. »

« Sois le berger de mes brebis… Suis-moi. »

 

Jean 21, 15-17.19

 

 

 

Jésus ressuscité pose une question à Pierre avant de le confirmer dans son rôle de représentant dans l’Église naissante, la seule qui importe : «M’aimes-tu ? ». Il s’agit ici d’agir et de parler au nom du Christ car le Berger et le Pasteur c’est Lui : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11). Quand Jésus invite Pierre à le suivre, c’est à donner éventuellement sa vie lui aussi pour les brebis du Père. La triple répétition met en relation avec le triple reniement de Pierre et, si elle démontre le pardon accordé par Jésus, elle met également en évidence la raison de ce reniement : le manque d’amour de Pierre. Certes, Pierre aimait Jésus auparavant mais d’un amour intéressé, il s’attendait à un Messie qui allait libérer Israël de l’oppresseur romain. La passion a été pour lui un temps de désillusion, de purification de l’amour qu’il avait pour le Christ. Maintenant qu’il aime Jésus pour « les bonnes raisons », il peut prendre la tête de « ceux que le Père a donnés au Fils » (Jn 17, 6) et celui qui a renié donnera sa vie d’une manière similaire au Maître.

 

Plus qu’à Pierre, c’est à tous ses successeurs que Jésus pose cette question, à tous ceux qui occupent une charge dans l’Église et à chaque fidèle. Si nous n’aimons pas suffisamment le Christ, il nous sera difficile de marcher dans ses pas et nous serons nous aussi sujets à le renier, si ce n’est en paroles, en actes par nos péchés. Tel est bien la nature du péché : un reniement de Dieu faute d’un amour suffisant pour Lui. Souhaitons-nous Lui être fidèles, qu’il nous faut lui demander dans la prière à nous apprendre à L’aimer plus que tout ainsi que le prochain, du même amour que « Jésus nous a aimés » (Jn 13, 34). Si nous aimons, nous n’avons rien d’autre à nous préoccuper comme le dit Augustin d’Hippone : « Aime et fais ce que tu veux ».

 

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