Mieux vaut pardonner

Ce texte ne vaut pas uniquement pour la vie spirituelle ainsi que l’énonce la maxime : mieux vaut un mauvais règlement qu'un bon procès. Le site internet d’une firme d’avocats explique :

Pour l'avocat, même celui œuvrant dans le domaine du litige, la tenue d'un procès, sans être un mythe, n'est qu'une infime partie de sa pratique. En fait, le travail de l'avocat est davantage d'éviter la tenue d'un procès et de favoriser le règlement des différends.

Si les procès sont un thème fascinant pour nous divertir à l'écran, la situation est bien différente lorsque nous nous trouvons confrontés au système judiciaire dans la réalité.   En effet, derrière les résumés d'une heure ou deux que l'on peut voir à la télé,  il y a une somme de travail importante qui doit être accomplie par l'avocat avant d'aboutir à un procès ou même à un règlement du dossier, tel l'assemblage d'un casse-tête, qui implique de nombreuses heures de collecte d'informations et de documents, de recherche et de préparation! Ainsi, que ce soit en demande ou bien en défense, il n'est jamais drôle de devoir recourir aux services d'un avocat pour faire valoir ses droits. Il est vrai que les coûts et les délais y sont pour beaucoup mais le fait de ne pas savoir dans quelle aventure nous nous engageons est encore bien pire.

De même, quand nous gardons rancune contre autrui, les motifs soient-ils fondés, nous ignorons bien souvent dans quelle aventure nous nous engageons. Lorsque nous refusons de pardonner une faute, prétendue ou réelle, commise à notre égard, nous empruntons une voie bien dangereuse eu égard à notre capacité d’aimer et de là à notre éventuel accès à la vie éternelle. Le refus d’aimer une ou des personnes déterminées est pour ainsi dire contagieux et atrophie notre capacité à aimer les autres et Dieu. Tu en doutes ? Eh bien, vois cette anecdote que j’ai vécue :

Un jour, un ami m’a exposé les griefs qu’il avait à l’encontre d’un ancien patron  et a décliné mon invitation à pardonner à ce dernier et de passer à autre chose. En le quittant, je trouvais bien dommage qu’il s’accroche à des événements malheureux de son passé plutôt que de jouir d’une situation enviable : une belle petite famille, un bon emploi, une situation financière aisée… Environ deux ans plus tard, il avait lourdement payé le prix de ce pardon refusé : il était engagé dans des procédures de divorce, avait perdu son emploi et sa situation financière était devenue précaire. Et encore, cela n’était que la pointe de l’iceberg des dommages subis par sa vie spirituelle… Suivons ce sage conseil de Jésus : va d'abord te réconcilier avec ton frère, cela est essentiel à notre bonheur présent et à venir, un pré requis pour entrer en relation avec Dieu auquel il n’y a pas de substitut.