Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
30 Août 2012 Parole du jour
Mystère de Dieu
Le Seigneur a dit: Parce que ce peuple est près de moi en paroles et me glorifie de ses lèvres, mais que son cœur est loin de moi et que sa crainte n'est qu'un commandement humain, une leçon apprise, eh bien! voici que je vais continuer à étonner ce peuple par des prodiges et des merveilles; la sagesse des sages se perdra et l'intelligence des intelligents s'envolera.
Isaïe 29, 13-14
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Dieu est un mystère, quelqu’un qui échappe aux limites de la raison parce que l’Infini ne saurait se laisser contraindre aux limites de ce que l’esprit peut percevoir. Aussi ne parvient-on pas à Dieu par la sagesse et l’intelligence mais par le cœur et l’expérience de l’incompréhensible, prodiges et merveilles de sa Providence.
Ces paroles de Dieu à Isaïe expliquent certes la raison d’être des miracles mais elles s’appliquent éminemment à la personne de Jésus, parfaite révélation du Père. L’étonnement caractérise ceux qui font la rencontre de Dieu à commencer par Marie à qui l’Ange vient d’annoncer qu’elle sera la mère du Messie attendu par Israël : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme? » (Lc 1, 34). À la circoncision, son père et sa mère étaient dans l'étonnement de ce qui se disait de lui (Lc 2, 33). Puis encore au début de son ministère : Tous lui rendaient témoignage; ils s'étonnaient du message de la grâce qui sortait de sa bouche, et ils disaient: " N'est-ce pas là le fils de Joseph ? " (Lc 4, 22). Il ne cessera de surprendre les disciples : Puis il leur dit: "Où est votre foi?" Ils furent saisis de crainte et d'étonnement, et ils se disaient les uns aux autres: "Qui est-il donc celui-là, qu'il commande même aux vents et aux flots, et ils lui obéissent?" (Lc 8, 25). Cet étonnement se transformera pour certains en hostilité: « Comment celui-là parle-t-il ainsi? Il blasphème! Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul? » (Mc 2,7), pour d’autres en incompréhension : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger? » (Jn 6, 52).
Si Dieu surprend dans les grandes choses, l’abaissement auquel Il s’est livré pour racheter nos fautes, et ainsi révéler son amour infini pour nous, étonne davantage encore. L’apôtre Paul exprime bien tout le sens de la croix et comment elle se révèle un signe de contradiction (Lc 2, 34) conformément à la prophétie de Syméon : « le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l'Évangile, et sans avoir recours à la sagesse du langage humain, ce qui viderait de son sens la croix du Christ. Car le langage de la croix est folie pour ceux qui vont vers leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu. La sagesse du monde, Dieu ne l'a-t-il pas rendue folle ? Puisque le monde, avec toute sa sagesse, n'a pas su reconnaître Dieu à travers les œuvres de la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu'est la proclamation de l'Évangile. Alors que les Juifs réclament les signes du Messie, et que le monde grec recherche une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les peuples païens. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu'ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car la folie de Dieu est plus sage que l'homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l'homme » (1 Co 1, 17-25).