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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Reddition de comptes

 

Reddition de comptes

 

Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit : 'Mon maître s'attarde', et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue : il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.

 

Matthieu 24, 42-51

 

 

Contrairement  au vol qui ne constitue qu’une vague probabilité, tous n’étant pas victimes d’un larcin, nous n’échapperons pas à la mort qui, si elle frappe à l’improviste, n’en demeure pas moins une certitude même si nous préférons ne pas y penser. Certains s’imaginent même, en voyant les méchants agir impunément en cette vie, que leur sort ne différera pas de celui des bons dans l’éternité également. Or, ils se trompent. Jésus a multiplié les mises en garde lors de son séjour terrestre et a affirmé que le sort des uns et des autres différerait, ceux qui ont contrevenu à la loi de l’amour de Dieu et du prochain s’exposant à se retrouver dans un endroit où il y aura des pleurs et des grincements de dents (Mt 8, 12; 13, 42.50; 22, 13; 24, 51; 25, 30).

 

S’il est vrai que nous avons jusqu’à notre dernier souffle pour aimer et par là se « qualifier » pour entrer dans le Royaume à l’instar du bon Larron, « aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis »  (Lc 23, 42), les ouvriers de la dernière heure étant éligibles à recevoir le même salaire que ceux qui ont peiné toute la journée durant (Mt 20, 1-16), il n’en demeure pas moins hasardeux de compter sur un retournement de dernière minute que ce soit parce que la mort nous prendra de vitesse comme le maître de maison qui surgit à l’improviste ou encore parce qu’il est difficile de changer de cap au dernier moment et que nous risquons de poursuivre sur notre lancée comme le Titanic qui n’a pu éviter l’iceberg qui l’a coulé.  

 

Profitons du temps de grâce qui nous est accordé pour aimer, temps où l’ivraie et le bon grain poussent côte à côte (Mt 13, 24-30) conséquence de la patience du Maître de la moisson qui ne veut qu’aucun ne se perde (Mt 18, 14). Ne nous imaginons pas qu’Il puisse être à l’origine du mal, « c’est l’ennemi qui a fait cela » (Mt 13, 28) ni qu’Il y soit indifférent. Si dans sa Bonté Il laisse aux uns et aux autres tout le temps voulu pour prouver leur amour, sa Justice réclame en retour qu’au final, le sort des uns diffère de celui des autres et que chacun doive rendre compte de sa conduite, ceux qui se seront montrés indulgents envers les autres profitant toutefois d’un traitement de faveur, se voyant accorder la réciprocité : « Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). Mais n’est-ce pas là justice ?  

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