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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Pardon

 

 

Pardon

 

Pour l'amour de ton nom, Seigneur, ne nous abandonne pas à jamais, ne répudie pas ton Alliance. Ne nous retire pas ta miséricorde… Seigneur, nous sommes devenus le plus petit de tous les peuples, et aujourd'hui nous sommes humiliés sur toute la terre à cause de nos péchés.

 

Accueille-nous avec notre âme brisée et notre esprit humilié … Que notre sacrifice de ce jour soit aujourd'hui devant toi, et qu'il obtienne ton pardon, car ceux qui espèrent en toi ne seront pas déçus. Et maintenant, de tout notre cœur nous te suivons, nous te craignons et nous recherchons ton visage. Ne nous laisse pas dans le déshonneur, agis envers nous selon ton indulgence et l'abondance de ta miséricorde. Délivre-nous en renouvelant tes merveilles, glorifie ton nom, Seigneur

 

Daniel 3, 34-43

 

 

La prière d’Azarias implorant la miséricorde de Dieu a été incorporée à la liturgie de la messe par l’Église en relation avec l’évangile dans lequel Jésus demande à Pierre de pardonner soixante-dix fois sept fois (Mt 18, 21-22). Ce n’est pas un hasard. Les personnes que j’ai connues qui étaient le moins enclines au pardon ne croyaient pas avoir elles-mêmes besoin d’être pardonnées ou à tout le moins souhaitaient projeter une image de perfection qui leur interdisait d’avoir recours au pardon d’autrui ou même de se pardonner elles-mêmes, démarche qu’elles associaient à une manifestation de faiblesse de leur part. Aussi la prière d’Azarias fait-elle ressortir le besoin de tout homme de recourir à la miséricorde divine. La conscience d’avoir besoin du pardon de Dieu devrait éveiller en nous la nécessité de pardonner au prochain par devoir de réciprocité. Lorsqu’il nous est difficile de pardonner, nous devrions considérer combien plus nous avons besoin de la miséricorde divine afin de faciliter notre démarche de réconciliation  avec le frère qui nous a offensé.

 

Le plus grand obstacle au pardon c’est l’orgueil, tant chez celui qui en a besoin que chez celui qui doit l’accorder. Que vaut le pardon offert si celui auquel il est destiné n’est pas disposé à l’accueillir ? Un tel pardon demeure stérile car il ne restaure pas la communion brisée par l’offense. Et que dire du pardon demandé qui est interprété comme la reconnaissance d’une dette ? Mais, que l’on soit dans la peau de celui qui a offensé ou qui a été offensé, l’échec potentiel de notre démarche ne doit pas nous arrêter car « Notre Père qui voit dans le secret nous le rendra » (Mt 6, 4).

 

Admirons enfin toute l’humilité d’Azarias. Il fait appel à la miséricorde divine non en raison d’un mérite quelconque de sa part, mais en raison de l’Alliance conclue par Dieu avec son peuple, de l’amour démontré par les patriarches dans le passé, de la compassion divine pour qui « le sacrifice c'est un esprit brisé; qui n'a point de mépris d'un cœur brisé, broyé,» (Ps 51, 19) et, enfin, pour l’amour et la gloire de son Nom, que par sa Miséricorde il manifeste sa nature qui est Amour.

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G
Merci pour vos articles qui sont un rayon de soleil sur la toile du net...
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N
<br /> <br /> Merci pour votre commentaire ! Ça encourage à continuer !<br /> <br /> <br /> <br />