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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Sanctification par l'ordinaire

 

 

Sanctification par l’ordinaire

 

Naaman arriva avec ses chevaux et son char, et s'arrêta à la porte de la maison d'Élisée. Élisée envoya un messager lui dire : « Va te baigner sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra nette. » Naaman se mit en colère et s'éloigna en disant : « Je m'étais dit : Sûrement il va sortir, et se tenir debout pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu ; puis il agitera sa main au-dessus de l'endroit malade et guérira ma lèpre. Est-ce que les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar, ne valent pas mieux que toutes les eaux d'Israël ? Si je m'y baignais, est-ce que je ne serais pas purifié ? » Il tourna bride et partit en colère. Mais ses serviteurs s'approchèrent pour lui dire : « Père ! Si le prophète t'avait ordonné quelque chose de difficile, tu l'aurais fait, n'est-ce pas ? Combien plus, lorsqu'il te dit : 'Baigne-toi, et tu seras purifié. ' » Il descendit jusqu'au Jourdain et s'y plongea sept fois, pour obéir à l'ordre d'Élisée ; alors sa chair redevint semblable à celle d'un petit enfant : il était purifié !

 

Deuxième livre des Rois 5, 9-14

 

 

Comment ne pas se reconnaître en ce Naaman ? Comme lui, nous recherchons trop souvent notre salut auprès des hommes, prêts à l’acheter à prix d’or ! Comme les mages, plus tard, Naaman se présente d’abord auprès du roi d’Israël qui se révèle incapable de fournir le salut recherché. Constatant l’impuissance des hommes à nous venir en aide, nous nous tournons ensuite vers Dieu, figuré ici par son représentant Élie. Nous attendons de Dieu une intervention extraordinaire qui nous sorte de la situation pourrie dans laquelle nous nous retrouvons. Mais Dieu ne se manifeste pas directement à nous. Dieu agit et nous parle par d’humbles messagers qui ne sont autres, bien souvent, que les gens de notre entourage. Sommes-nous à la recherche du salut éternel, qu’il ne demande pas autre chose que nous accomplissions avec amour notre devoir d’état. Alors nous nous irritons devant le silence apparent de Dieu, nous désespérons suite au peu de résultats de nos actions flamboyantes : jeûnes, pèlerinages, dons substantiels… À nous les serviteurs de Naaman disent également : « Si Dieu t’avais ordonné quelque chose de difficile, tu l’aurais fait, n’est-ce pas ? Combien plus, lorsqu’il te demande de t’acquitter avec amour des tâches les plus insignifiantes ! »  

 

Parmi les actions à notre portée et susceptibles de nous délivrer de la lèpre du péché, il en est une particulièrement excellente qui est le pardon des fautes des autres à notre égard. Élisée a demandé à Naaman de plonger sept fois dans le Jourdain, Jésus nous demande à travers Pierre de pardonner les fautes de nos frères non pas sept fois mais soixante-dix fois sept fois  (Mt 18, 21-22). Saurons-nous mortifier notre orgueil et descendre, comme Naaman, afin d’obéir à l’ordre du Christ et de plonger dans les eaux de la miséricorde, qui doit être accordée pour être reçue, et y trouver la purification qui nous revête de l’habit de noces requis pour accéder au festin du Royaume éternel (Mt 22, 1-14) ?

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