Préparez le chemin du Seigneur

En cette période de l’Avent, temps préparatoire à la fête de Noël commémorant la venue de Dieu dans le monde sous la fragilité d’un bébé naissant issu du sein immaculé de la Vierge Marie, nous sommes appelés à nous rendre aptes à accueillir la présence de Dieu en nous pour ensuite le manifester au monde.

Comment cela se fera-t-il puisque nous sommes pécheurs ? S’il a été donné à Marie la grâce unique de ne point connaître le péché pour constituer une demeure digne d’accueillir Dieu dans le monde, à nous est donné le sacrement de réconciliation pour nous rendre aptes à accueillir dès maintenant la présence de Dieu en notre cœur et éventuellement de nous tenir devant Lui au terme de notre course comme le dit Jean dans l’Apocalypse : « Ces gens vêtus de robes blanches… Ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve: ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau. C'est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, le servant jour et nuit dans son temple; et Celui qui siège sur le trône étendra sur eux sa tente » (Ap 7, 13-15). Le sang de l'Agneau dont il est question est le sang versé par Jésus sur la croix pour nous obtenir la grâce de la rémission de nos péchés pour peu que nous voulions bien l’accepter.

À travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Et que faisait Jean le Baptiste ? Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Il existe donc un lien indéniable entre préparez le chemin du Seigneur et accueillir le pardon des péchés généreusement offert. Refuser de recevoir ce pardon des péchés, c’est refuser d’accueillir l’amour de Dieu pour nous et nous exposer éventuellement à être identifiés à l’homme qui ne portait pas de vêtement de noce de la parabole : " Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir de vêtement de noce ? Celui-ci resta muet. " Alors le roi dit aux servants: "Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors: là seront les pleurs et les grincements de dents. " Certes, la multitude est appelée, mais peu sont élus. " (Mt 22, 11-14). Inversement, tout homme (qui accueille le pardon des péchés) verra le salut de Dieu.

Quand on voit le peu de cas qu’il est fait du sacrement de réconciliation on ne peut que se désoler avec François d’Assise : « L’amour n’est pas aimé… ». Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Nous effectuons maints préparatifs pour la fête de Noël : décorations, nourriture, magasinage de cadeaux… Ne pourrions-nous pas y rajouter une rencontre avec Jésus dans le sacrement de réconciliation ?