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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Prier dans la montagne

 

Prier dans la montagne

 

En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres.

 

Luc 6, 12-13

 

 

 

 

 Pour les peuples anciens, la montagne est le lieu de rencontre de Dieu. C’est à la montagne du Sinaï que Dieu convoque Moïse et se manifeste à tout le peuple Israélite : « Le troisième mois après leur sortie du pays d'Égypte, ce jour-là, les Israélites atteignirent le désert du Sinaï… Israël campa là, en face de la montagne… Yahvé appela Moïse de la montagne… Yahvé descendit sur la montagne du Sinaï, au sommet de la montagne. Yahvé appela Moïse au sommet de la montagne et Moïse monta » (Exode 19); « Élie marcha 40 jours et 40 nuits jusqu'à la montagne de Dieu, l'Horeb... », et là Dieu se manifesta à lui dans une brise légère (1 R 19); les Samaritains adoraient Dieu sur la montagne au temps de Jésus : « Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous dites: C'est à Jérusalem qu'est le lieu où il faut adorer » (Jn 4, 20).

 

 

 

Pour les contemporains de Moïse comme pour Élie, faut-il souligner qu’il y a eu une longue marche avant de parvenir au pied de la montagne, une marche dans le désert, dans l’aridité. Le désert, c’est le détachement du créé pour ne s’attacher qu’à Dieu seul. Parvenu, à destination, il y a encore un effort à faire pour gravir la montagne, symbole de la nécessaire élévation de l’esprit au-dessus des préoccupations temporelles pour rencontrer Dieu. Quant au symbolisme des lieux de prière, dont la montagne, il n’y a pas à en douter selon les paroles que Jésus a adressées à la Samaritaine : « l'heure vient – et c'est maintenant – où les véritables adorateurs adoreront le Père dans l'esprit et la vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c'est dans l'esprit et la vérité qu'ils doivent adorer » (Jn 4, 23-24).

 

 

 

Et il passa la nuit à prier Dieu. La nuit c’est le silence, la solitude, l’absence de distractions qui permet de porter toute son attention vers Dieu. Quand je vois nos contemporains se promener en toutes circonstances rattachés à des lecteurs de musique, je me désole de voir comment le bruit, fut-il harmonieux, les isole. Le silence, en ce qu’il est lourd à supporter, incite à s’adresser à l’autre et à Dieu pour le rompre. La prière, c’est entrer en communication avec Dieu, Lui faire part de nos joies et de nos peines, de nos préoccupations et de nos projets… Jésus, d’ailleurs, avant toute décision ou action importantes, comme ici pour le choix des apôtres, prie son Père. À plus forte raison, devons-nous, nous qui ne sommes que les disciples de Jésus, nous adresser à Dieu avant d’entreprendre toute démarche importante ou encore intercéder pour les décideurs qui seront appelés à poser des gestes qui auront une grande importance sur le bien commun.

 

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