Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
9 Septembre 2012 Parole du jour
Sabbat
Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l'accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi, et reste debout devant tout le monde. » L'homme se leva et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends ta main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu'ils allaient faire à Jésus.
Luc 6, 6-11
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Pourquoi le repos du sabbat ? Pour qui ?
Commençons par cette dernière question. Pour qui ? Alors qu’instinctivement nous serions portés à répondre « pour Dieu » écoutons ce qu’en dit Jésus : « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat » (Mc 2, 27). Le sabbat n’est pas un « caprice » de Dieu, une contrainte destinée à asservir l’homme, mais plutôt un moyen mis à sa disposition pour que, une fois libéré des préoccupations de la vie quotidienne, il puisse se consacrer à ses relations, celle avec Dieu, certes, mais toutes aussi importantes, celles avec les autres. Aussi, le sabbat est-il un cadeau de Dieu fait à l’homme, une manifestation de sa prévenance et de sa sollicitude aimantes à l’égard de ses créatures (Evangilium vitae 39) pour qu’elles puissent, une fois libérées des distractions du monde, trouver l’amour, celui de Dieu et du prochain, seul capable de leur procurer le bonheur temporel et éternel.
Quand Jésus guérit la main paralysée, il manifeste cet amour que Dieu recherchait en instituant le sabbat. Quant à ses accusateurs, on constate que leur religiosité les écarte plus de Dieu qu’elle ne les en rapproche, qu’ils ont raté ce rendez-vous d’amour qui leur a été fixé : Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu'ils allaient faire à Jésus.
Il ne faut pas s’étonner que les sociétés judéo-chrétiennes soient de plus en plus déshumanisées alors qu’elles tournent de plus en plus le dos au moyen prévu par Dieu pour rapprocher les hommes entre eux et, de là, de Lui-même, croyant faussement s’asservir d’une contrainte externe que le Créateur aurait pu leur imposer pour asservir leur liberté.