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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Heureux... malheureux...

 

 

Heureux… Malheureux…

 

Regardant alors ses disciples, Jésus dit : « Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous! Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés ! Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez ! Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme. Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes. Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation ! Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous aurez faim ! Malheureux, vous qui riez maintenant : vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

 

Luc 6, 20-26

 

 

 Elles sont dures, ces paroles! (Jn 6, 60) Tu nous dis, Jésus, que ceux pour qui nous n’avons pas d’estime, que nous considérons comme éprouvés par la vie, sont heureux alors que ceux que la vie a choyés et dont nous envions le sort sont malheureux ! C’est à ne rien y comprendre !

 

Ces paroles de Jésus, rapportées par l’évangéliste Luc, viennent immédiatement après le récit du choix des douze apôtres. Ce que Jésus nous dit, c’est qu’il y a un choix radical à faire entre le monde et Dieu, entre le temporel et l’éternel, entre le fini et l’infini. Qui attend le bonheur du monde demeurera sur sa faim car le fini ne saurait satisfaire la créature en laquelle Dieu a mis un désir d’infini, un désir de Lui-même. Ce qui est vrai pour les choses, l’est tout autant pour les personnes. Qui attend le bonheur des autres demeura toujours sur son appétit car comment pourrait se satisfaire de ce qui est imparfait celui qui est en quête de perfection ? Je me souviens d’avoir lu quelque part les propos d’une femme insatisfaite qui rapportait avoir été choquée par la déclaration de son mari à l’effet qu’elle lui demandait de la rendre heureuse alors que Dieu seul pouvait le faire et que sa relation conjugale s’était améliorée quand elle avait par la suite réalisé la sagesse et la pertinence d’un tel propos. Je crois que c’est dans ce sens qu’il faut comprendre les propos de l’apôtre Paul qui privilégie le célibat : ceux qui choisissent cette vie (le mariage) y trouveront des épreuves, et c'est cela que moi, je voudrais vous éviter (1 Co 7, 28). La principale épreuve dans le mariage est qu’en plus d’être confronté à sa propre finitude on doit composer avec les limites de l’autre. Certains, désabusés, disent que le mariage c’est d’essayer de résoudre à deux les problèmes dont on se serait exemptés si on était demeurés seuls. Avoir une telle vision, c’est faire omission de la force de l’amour qui vient avec la relation et, pour ceux qui ont uni leur destinée dans le sacrement du mariage, des grâces particulières que Dieu communique à ceux qui ont choisi cet état de vie pour faire face aux défis qui lui sont propres.

 

Cherchons donc notre joie en Dieu seul plutôt que dans le monde et ses attraits. C’est la seule façon de ne pas être déçus en cette vie et d’accéder à la vie qui n’aura pas de fin.

 

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