Primauté de l'amour

3 Novembre 2012

Primauté de l’amour

Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. »

Marc 12, 28-34

Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est Amour. (1 Jn 4, 8). Vaine se veut la spiritualité qui n’a pas comme fin l’amour car elle ne peut conduire à Dieu. Le cœur qui aime est la demeure de Dieu, l’intermédiaire par lequel Dieu manifeste sa présence en ce monde : celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui (1 Jn 4, 16). Toute l’histoire de salut est une histoire d’amour entre Dieu et l’homme auquel il se révèle progressivement.

Plus qu’un commandement, l’amour est une réponse, la seule qui soit appropriée, aux avances faites par Dieu : En ceci consiste l'amour: ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres (1 Jn 4, 10-11).

Maintenant donc demeurent foi, espérance et charité (1 Co 13, 13), les trois moyens mis à notre disposition pour atteindre Dieu en cette vie. Au terme de notre course, foi et espérance ne serviront plus à rien car nous verrons Dieu tel qu’Il est (1 Jn 3, 2). Seule la charité, l’amour que nous aurons eu envers Dieu et le prochain, demeurera qui nous permettra ou non, advenant la malheureuse éventualité où nous n’ayons pas démontré suffisamment d’amour en cette vie, de nous tenir en la présence de l’Amour. Aimons maintenant de tout notre cœur afin de ne pas devenir le convive auquel le roi demandera : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir de vêtement de noce (de l’amour) ? » et de nous voir conséquemment boutés dehors : Alors le roi dit aux servants: « Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors: là seront les pleurs et les grincements de dents » (Mt 22, 1-14). Comme le disait Jean de la Croix : Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour (dichos 64).

L’amour est la seule chose qui importe, tout le reste n’est qu’accessoire.