Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
2 Novembre 2012 Parole du jour
Le salut, préoccupation première de Paul
Je sais en effet que tout ce qui m'arrive tournera à mon salut, grâce à votre prière et à l'assistance de l'Esprit de Jésus Christ. C'est ce que j'attends avec impatience, et c'est ce que j'espère. Je n'aurai donc rien à regretter ; au contraire, je garde toute mon assurance, maintenant comme toujours ; soit que je vive, soit que je meure, la grandeur du Christ sera manifestée dans mon corps. En effet, pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j'arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je voudrais bien partir pour être avec le Christ, car c'est bien cela le meilleur ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. J'en suis fermement convaincu ; je sais donc que je resterai, et que je continuerai à être avec vous tous pour votre progrès et votre joie dans la foi.
Lettre de Paul aux Philippiens 1,19-25
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Je sais que tout ce qui m'arrive tournera à mon salut. D’où Paul tire-t-il une telle assurance ? Telle est la volonté de Dieu : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 4) ce qu’exprimait ainsi Ézéchiel : « Je ne prends pas plaisir à la mort de qui que ce soit, oracle du Seigneur Yahvé. Convertissez-vous et vivez! » (Éz 18, 32).
« Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8, 28). Le bien dont il est ici question est primordialement de l’ordre spirituel, le salut dont nous espérons jouir sans fin, bien que cela n’exclue pas les bénédictions d’ordre temporel comme cela arriva à Job après avoir été dépouillé de tout : « Yahvé restaura la situation de Job, tandis qu'il intercédait pour ses amis; et même Yahvé accrut au double tous les biens de Job. Yahvé bénit la condition dernière de Job plus encore que l'ancienne » (Jb 42, 10.12). Comment cela se fit-il ? Même dans le dénuement total, Job ne demandait pas pour lui-même mais intercédait pour ses amis et fut en cela agréable à Dieu. Le salut, nous n’y parvenons pas seul mais en groupe, en Église. De cela, Paul en avait une conscience aigue : tout tournera à mon salut grâce à votre prière et à l'assistance de l'Esprit de Jésus Christ et, inversement, préfère-t-il demeurer dans le monde et s’acquitter de sa mission d’œuvrer au salut du plus grand nombre que de jouir personnellement et immédiatement du salut espéré : je voudrais bien partir pour être avec le Christ mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. J'en suis fermement convaincu ; je sais donc que je resterai, et que je continuerai à être avec vous tous pour votre progrès et votre joie dans la foi.
Et nous ? Quelle est notre préoccupation première ? Les choses d’ordre temporel ou le salut éternel ? Notre salut individuel ou le salut collectif ? Qui veut sauver sa vie, la perdra; mais qui perd sa vie à cause de moi, la sauvera (Lc 9, 24). À penser égoïstement à notre bien-être immédiat ou même à gagner seuls notre ciel, nous risquons de nous disqualifier du salut espéré qui, il ne faut pas l’oublier, repose sur l’amour : l’amour de Dieu et du prochain.