Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
30 Septembre 2012 Parole du jour
Reproches
Alors Job se leva, il déchira son manteau et se rasa la tête, il se jeta à terre et se prosterna. Puis il dit : « Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nu j'y retournerai. Le Seigneur avait donné, le Seigneur a repris : Que le nom du Seigneur soit béni ! » Au milieu de tous ces malheurs, Job ne commit pas de péché. Il n'eut pas la folie de faire des reproches à Dieu.
Job 1, 20-22
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Adresser des reproches à quelqu’un, le rendre responsable d’une situation malencontreuse ou même de notre incapacité à goûter le bonheur, est contraire à l’amour et totalement contreproductif. Rendre l’autre responsable d’un état que nous souhaiterions autre constitue une solution facile qui évite de nous remettre en question et de changer la seule personne que nous avons le pouvoir de changer à savoir nous-mêmes. La responsabilité incomberait-elle totalement à l’autre que cela ne donnerait rien de le blâmer, tout au plus cela le fera-t-il se refermer comme une huître et le rendre imperméable à nos propos. Espérons-nous voir les choses changer qu’il nous faut nous attaquer aux processus plutôt qu’aux individus chercher comment nous en sommes arrivés là et ce qu’il faut faire pour éviter que cela ne se reproduise plutôt que de chercher qui sont les coupables. En termes spirituels, il faut nous montrer indulgents envers le pécheur et intransigeants envers le péché; dénoncer ce qui est mal aux yeux de Dieu sans rechercher à faire justice pour Lui notamment en accablant ou en discriminant ceux qui font ce qui Lui déplaît.
Cet autre se révèle-t-il être Dieu, que les Écritures suggèrent qu’il s’agit d’un péché, un crime de lèse-majesté en quelque sorte : Au milieu de tous ces malheurs, Job ne commit pas de péché. Il n'eut pas la folie de faire des reproches à Dieu. Vouloir rendre Dieu responsable de nos malheurs est pure folie car Dieu ne recherche pas autre chose que notre bonheur, non pas ce qui nous apparaît tel sous l’influence du moment, mais celui qui est appelé à durer pour l’éternité et qui est le partage de son Existence auquel nous nous rendons « éligibles » par la capacité à aimer que nous aurons développée au cours de notre séjour terrestre. Or, le blâme est contraire à la communion souhaitée… ce qui nous discrédite dans notre recherche de ce bonheur auquel nous tenons tant.
Admirons enfin l’humilité de Job qui reconnaît ne rien mériter mais tout devoir à Dieu, la claire vision de sa situation de fiduciaire, comment il incline sa raison devant tout ce mal qui l’afflige, reconnaissant l’absolue souveraineté de Dieu sur lui, sa confiance inébranlable en ce Dieu qui semble lui avoir retiré ses faveurs et l’espérance sous-jacente qu’Il saura tirer un bien plus grand encore de tout ce mal : « Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nu j'y retournerai. Le Seigneur avait donné, le Seigneur a repris : Que le nom du Seigneur soit béni ! » Puissions-nous faire de même ! Non seulement changerons-nous pour le mieux mais le monde qui nous entoure avec nous. Louons Dieu dans l’épreuve plutôt que de l’accabler de reproches !