Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
3 Avril 2012 Parole du jour
Se laisser instruire
Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus. La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute comme celui qui se laisse instruire. Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours ; c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie.
Isaïe 50, 4-8
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C’est faire preuve d’une grande sagesse que de se laisser instruire. Même les plus petits ont des secrets à nous révéler : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25). Combien plus devons-nous tendre l’oreille lorsque c’est le Seigneur qui veut nous instruire ! Certes, Dieu nous parle par sa Parole mais il est question de beaucoup plus que cela ici. Isaïe nous dit que Dieu nous instruit également dans l’épreuve (J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats) où Il vient à notre secours afin que nous sachions à notre tour réconforter celui qui n’en peut plus. Combien plus facile est-ce de manifester de la compassion envers celui qui souffre si nous avons passé par des épreuves similaires. Je parle ici de la véritable compassion qui consiste à souffrir avec l’autre et non de sa contrefaçon qui vise à mettre fin à ses souffrances, quitte à recourir au meurtre, parce que nous ne pouvons tolérer de le voir souffrir.
Qu’enseigne l’épreuve outre la compassion ? À mettre sa confiance dans le Seigneur Dieu. Si désespérée que puisse sembler la situation, Il viendra éventuellement à notre secours. La confiance est une science expérimentale. Nous savons que nous pouvons faire confiance à quelqu’un quand il vient à notre secours aux jours de détresse alors que, bien souvent, nous ne pourrons lui rendre tout le bien qu’il nous a fait. C’est tout à l’opposition du banquier, du calculateur, que Mark Twain définit à la blague comme un « homme qui te prête un parapluie lorsqu’il fait beau et qui te le reprend lorsqu'il commence à pleuvoir ». Qui met toute sa confiance en Dieu dans les moments difficiles apprend d’expérience qu’il ne sera pas confondu. Quant à la proximité qui existe entre Celui qui justifie et celui qui souffre, il n’y a pas à en douter selon les paroles mêmes de Jésus qui affirme que celui qui portera secours sera également justifié : «Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits, qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait! » (Mt 25, 40). Inversement, celui qui, comme le prêtre et le lévite de la parabole du bon samaritain, passe à bonne distance de celui qui est dans le besoin (Lc 10, 25-37), celui qui évite la souffrance et/ou le souffrant, se tient également loin de Dieu.