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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Présomption

 

 

Présomption

 

Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois.

 

Jean 13, 36-38

 

 

 

Simon-Pierre était-il seulement fort en paroles ? Certes pas ! À la première occasion il n’hésite pas à se porter à la défense de Jésus, prend un glaive et frappe le serviteur du grand prêtre et lui tranche l'oreille droite (Jn 18, 10). Que s’est-il passé pour qu’il renie Jésus par trois fois par la suite ? Pierre était brave quand il croyait que Jésus allait être le Messie attendu par le peuple juif, à savoir celui qui allait triompher de tous les ennemis d’Israël et libérer la nation. Il avait d’ailleurs déjà expérimenté le secours de Jésus qui lui avait tendu la main lorsqu’il s’était mis à couler en raison de son manque de foi alors que Jésus lui avait demandé de venir le rejoindre en marchant sur les eaux (Mt 14, 25-31). Mais quand il a constaté que Jésus allait mourir, ne pouvant plus espérer son secours si les choses tournaient mal, il devient beaucoup moins brave, même peureux, et n’hésite pas à renier son maître pour tenter de sauver sa peau.

 

Que l’exemple de Pierre nous serve de leçon et abstenons-nous de présumer de nous-mêmes car « l’esprit est fort mais la chair est faible » (Mt 26, 41). Aussi devons-nous mettre toute notre confiance en Dieu plutôt qu’en nous-mêmes et suivre le sage conseil de Jésus : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26, 41) car comme le dit la sagesse populaire : l’occasion fait le larron, la seule façon de ne pas chuter consistant à éviter les occasions. Quand Dieu trouve quelqu’un qui reconnaît sa faiblesse, il le comble de ses bienfaits. L’exemple le plus patent est celui de l’apôtre Paul : « je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas » (Rm 7, 19), ce à quoi Dieu répond ailleurs : « Ma grâce te suffit: car la puissance se déploie dans la faiblesse. »  et l’apôtre de conclure : « C'est donc de grand cœur que je me glorifierai surtout de mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ » (2 Co 12, 9).

 

L’âme de celui qui présume de lui-même encourt de graves dangers alors que celui qui de défie de lui-même pour mettre sa confiance en Dieu seul est en sécurité car l’aide de ce dernier ne saurait lui faire défaut au moment opportun.

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