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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Seigneur, je ne suis pas digne...

 

 

Seigneur, je ne suis pas digne…

 

Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. » À ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux

 

Matthieu 8, 5-11

 

 

L’humilité constitue le premier pas dans le chemin de la foi. Comment, en effet, reconnaître ce qui nous transcende si nous ne sommes pas conscients de nos limites ?

 

« Je ne suis pas digne… » est prononcé à deux endroits dans les Évangiles, la première venant de la bouche de Jean Baptiste : « Moi, je baptise dans l'eau. Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas, celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sandale » (Jn 1, 26-27) ce qui précède immédiatement, et ce n’est pas un hasard, sa profession de foi : « Voici l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde… » (Jn 1, 29-ss).

 

Ici, c’est Jésus lui-même qui reconnaît la foi de cet étranger : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi. » Encore là, ce n’est pas une coïncidence si cette foi est notée chez un étranger. Certes, le centurion constitue le symbole de l’extension de l’ouverture du Royaume à tous : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux, mais encore est-il humble justement parce qu’il ne fait pas partie des amis « officiels » de Dieu. Si nous tirons orgueil de notre proximité avec Dieu en raison de notre appartenance à un peuple, une Église, une communauté… nous ressemblons à ces groupies qui se sentent importants du seul fait de fréquenter les rock stars, tout se situe alors dans l’image, une image que nous nous fabriquons et qui a souvent peu à voir avec la réalité. La parabole de la prière du pharisien et du publicain a pour objet de nous faire réfléchir à ce sujet. D’un côté, nous voyons le pharisien tirer orgueil de sa situation : « Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes… », alors que de l’autre, le publicain se frappait la poitrine, en disant: Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis!  Et Jésus de conclure : « Je vous le dis: ce dernier descendit chez lui justifié, l'autre non » (Lc 18, 10-14). Quant on sait que la justification vient de la foi (Rm 3, 28), nous pouvons dire que la foi vient de l’humilité. Si le publicain est descendu chez lui justifié, c’est que Dieu lui a accordé la grâce de la foi en raison de son humilité. Soyons humbles, nous aussi, si nous voulons hériter de ce trésor inestimable que représente le don de la foi.

 

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