Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
24 Août 2012 Parole du jour
Tous frères
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.
Matthieu 23, 8-12
|
Tous frères, « ayant reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier: Abba! Père! » (Rm 8, 15) « par Jésus Christ » (Ép 1, 5) qui pour nous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin de nous enrichir par sa pauvreté. (2 Co 8, 9). « Y a-t-il donc lieu de s'enorgueillir ? » (Rm 3, 27).
Quel mérite avons-nous ? Dans le chemin qui mène vers Dieu c’est toujours Lui qui fait les premiers pas. Jésus nous dit : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6, 44). À Pierre qui vient de confesser « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » Jésus rétorque « Heureux es-tu, Simon fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 16-17). Nous aimons Dieu ? Eh bien ! ce n’est que justice puisque Lui nous a aimés le premier (1 Jn 4, 19) et nous ne faisons alors que Lui rendre amour pour amour.
Le salut se trouve dans l’obéissance de la foi, obéissance que seule rend possible l’humilité. C’est le Fiat de Marie qui a permis au Verbe de se faire chair et d’habiter parmi nous (Jn 1, 14) : « Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole! » (Lc 1, 38). L’apôtre Paul identifie l’obéissance de Jésus comme principe de perfection : « tout Fils qu'il était, il apprit, de ce qu'il souffrit, l'obéissance; après avoir été rendu parfait, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent principe de salut éternel » (Hé 5, 8-9).
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé. Ces paroles s’appliquent d’abord éminemment à Jésus lui-même, le serviteur souffrant prophétisé par Isaïe : « Comme un surgeon il a grandi devant Yahvé, comme une racine en terre aride; sans beauté ni éclat pour attirer nos regards, et sans apparence qui nous eût séduits; objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu'un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n'en faisions aucun cas. Or ce sont nos souffrances qu'il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison » (Is 53, 2-5).Cette antinomie abaissement-élévation c’est sur la croix qu’elle prend toute sa signification : « Pour moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes — Par ces paroles il indiquait de quelle mort il allait mourir » (Jn 12, 32-33). Comme Marie vidons-nous de nous-mêmes pour que Dieu nous emplisse de son Tout.