Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
19 Novembre 2011 Parole du jour
Voir ou ne pas voir
'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu... ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? 'Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.
Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? 'Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait.
Luc 16, 10
|
Contrairement à Shakespeare ne crois pas que la question soit « Être ou ne pas être » mais « Voir ou ne pas voir ». « On ne voit bien qu'avec les yeux du cœur » a dit St-Exupéry. Il y a toujours eu et il y aura toujours des gens dans le besoin. Nous pouvons les tenir responsables de leurs malheurs et les ignorer ou nous pouvons nous laisser interpeller par leur misère et les aider. À travers la personne en détresse, le spirituel, pour sa part, voit Dieu qui lui redemande une part de l’amour dont il a déjà été gratifié, Lui « nous ayant aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Cette présence de Dieu en tout homme, le spirituel la tient pour assurée du fait de la Transfiguration du Christ (Lc 9, 28-36). Si rien ne laissait transparaître le Verbe fait chair (Jn 1, 14), « N'est-il pas le fils de Joseph, celui-là? » (Lc 4, 22), sauf l’épisode de la Transfiguration, à plus forte raison cette présence de Dieu en tout homme demeurera-t-elle cachée alors qu’elle s’y retrouve dans une moindre plénitude, certains la comparant à une étincelle ! Si elle s’est révélée en une occasion lors de la vie de Jésus, pour les autres et pour nous-mêmes elle se révélera au terme de notre course : « les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous » (Rm 8, 18). Dieu est particulièrement présent dans les nécessiteux auxquels il a confié l’honneur de réclamer l’amour qui lui est dû : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait; chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. Saurons-nous, aujourd’hui, regarder avec les yeux du cœur et voir au-delà de l’existence de celui qui existe à peine, en raison de son malheur, Celui qui Est ? Et non seulement voir, mais agir en conséquence ?