Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
13 Août 2013 Parole du jour
Retomber en enfance
Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Matthieu 18, 1-5
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« Le grand âge ne nous fait pas retomber en enfance, il dévoile juste l'enfant que nous n'avons jamais cessé d'être » (Goethe).
Jésus nous propose un itinéraire intéressant pour aller vers notre Père des cieux : retourner à la case de départ, changer pour devenir comme les petits enfants. Enfants de Dieu, nous ne cessons jamais de l’être : « Est-ce qu'une femme peut oublier son petit enfant, ne pas chérir le fils de ses entrailles ? Même si elle pouvait l'oublier, moi, je ne t'oublierai pas » (Is 59, 15) dit le Seigneur. L’enfance c’est se reconnaître dépendant et l’être effectivement. Si cela fait partie du processus naturel de croissance de s’affranchir de ses parents pour vivre sa propre vie, « l'homme quittera son père et sa mère… » (Mc 10, 7), nous sommes en revanche appelés, au plan spirituel, à retourner vers notre Père des cieux duquel nous sommes issus.
Heureuse période de l’existence que celle du grand âge car, nos capacités déclinant, elle ne nous laisse pas le choix de nous sentir dépendants des autres et de Dieu. Qui refuse orgueilleusement cette dépendance trouble le plan de Dieu qui cherche par elle à nous rapprocher de Lui pour que nous puissions partager son existence pour l’éternité.
Mais n’attendons point d’y être contraints pour nous reconnaître dépendants. Gardons constamment à l’esprit que nous sommes enfants de Dieu et attendons tout de Lui, de sa Providence. Rendons-Lui grâce pour ce qu’Il a mis à notre disposition, pour la vie même dont Il continue de nous gratifier. Nous suivrons alors ce conseil évangélique : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure » (Mt 25, 13).