Bénissez Dieu et célébrez-le devant tous les vivants

Bénissez Dieu et célébrez-le devant tous les vivants

En ces jours-là, quand les noces furent achevées, Tobith appela son fils Tobie et lui dit : « Mon enfant, pense à donner son salaire à ton compagnon de voyage, et ajoute un supplément. » Tobith appela Raphaël et lui dit : « Accepte comme salaire la moitié de tout ce que tu as rapporté, et va, porte-toi bien ! » Alors l’ange les prit tous deux à part et leur dit : « Bénissez Dieu et célébrez-le devant tous les vivants pour le bien qu’il vous a fait. Bénissez-le et chantez son nom. Annoncez à tous les hommes les actions de Dieu comme elles le méritent, et n’hésitez pas à le célébrer. S’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi, il faut révéler les œuvres de Dieu et les célébrer comme elles le méritent. Faites le bien, et le mal ne vous atteindra pas. Mieux vaut prier avec vérité et faire l’aumône avec justice, qu’être riche avec injustice. Mieux vaut faire l’aumône qu’amasser de l’or. L’aumône délivre de la mort et purifie de tout péché. Ceux qui font l’aumône seront rassasiés de vie, tandis que le pécheur et l’homme injuste sont leurs propres ennemis. Je veux vous révéler toute la vérité, sans rien vous cacher. Je viens de vous dire que, s’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi, il faut révéler les œuvres de Dieu comme elles le méritent. Eh bien ! Quand tu priais en même temps que Sarra, c’était moi qui présentais votre prière devant la gloire de Dieu, pour qu’il la garde en mémoire, et je faisais de même lorsque tu enterrais les morts. Quand tu n’as pas hésité à te lever, à laisser ton repas et à partir enterrer un mort, c’est alors que j’ai été envoyé vers toi pour te mettre à l’épreuve, mais Dieu m’a aussi envoyé pour te guérir, ainsi que Sarra, ta belle-fille. Moi, je suis Raphaël, l’un des sept anges qui se tiennent ou se présentent devant la gloire du Seigneur. » Et maintenant, bénissez le Seigneur sur la terre ! Célébrez Dieu ! Voici que je remonte auprès de celui qui m’a envoyé. Mettez par écrit tout ce qui vous est arrivé. » Alors l’ange remonta au ciel.

Tobit 11, 5-17

L’archange Raphaël est on ne peut plus clair. Il insiste en répétant par quatre fois la nécessité de faire connaître les bienfaits de Dieu dont nous sommes gratifiés : Bénissez Dieu et célébrez-le devant tous les vivants pour le bien qu’il vous a fait. Annoncez à tous les hommes les actions de Dieu comme elles le méritent, et n’hésitez pas à le célébrer. Il faut révéler les œuvres de Dieu et les célébrer comme elles le méritent (bis).

Pourquoi est-ce si important ? Dieu veut le bien de chacun d’entre nous, le plus grand de ceux-ci étant l’opportunité qu’Il nous offre de vivre en sa compagnie pour l’éternité. Aussi, quand Il intervient en notre faveur que ce soit de façon ordinaire par l’entremise d’autres qui nous portent assistance de façon opportune ou par un concours inexplicable des événements ou encore de façon exceptionnelle par un miracle, est-ce pour notre conversion personnelle et celle de ceux qu’Il a placé sur notre route. Les bienfaits du Seigneur ont pur objectif de faire de nous des porteurs de la Bonne Nouvelle du salut : « Est-ce que la lampe vient pour qu'on la mette sous le boisseau ou sous le lit? N'est-ce pas pour qu'on la mette sur le lampadaire? Car il n'y a rien de caché qui ne doive être manifesté et rien n'est demeuré secret que pour venir au grand jour.» (Mc 4, 21-22). Dieu nous donne, non pas pour que nous jouissions égoïstement de ses bienfaits, mais pour que nous les partagions : s’il s’agit de biens matériels, que nous en fassions profiter les autres notamment par l’aumône, « Mieux vaut faire l’aumône qu’amasser de l’or. L’aumône délivre de la mort et purifie de tout péché. Ceux qui font l’aumône seront rassasiés de vie ». Investir son capital dans des entreprises qui créeront des emplois de qualité dans des milieux affectés par un chômage endémique est une autre façon de partager les biens matériels. Quant aux biens intangibles, comme une guérison, la façon de les partager, de les mettre au service du salut de plus grand nombre, est de les faire connaître et d’en glorifier le Seigneur. Enfin, pour les biens spirituels, il faut mettre les dons reçus au service des autres comme Pierre : « De l'argent et de l'or, je n'en ai pas, mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus Christ le Nazôréen, sois guéri! » (Ac 3, 6) ou comme Paul : « malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile! » (1 Co 9, 16).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

En paroles, je fais connaître les bienfaits dont j’ai été gratifié par le Seigneur et je Lui rends gloire. En actes, je fais partager aux autres ma bonne fortune en la mettant à leur service, notamment par l’aumône.