Qui cherche trouve

Qui cherche trouve (Lc 11, 10)

L'ange du Seigneur adressa la parole à Philippe : « Mets-toi en marche vers le midi, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. » Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, reine d'Éthiopie, administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer Dieu. Il en revenait, assis dans son char, et lisait le prophète Isaïe. L'Esprit du Seigneur dit à Philippe : « Avance, et rejoins ce char. » Philippe s'approcha en courant, et il entendit que l'homme lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu vraiment ce que tu lis ? » L'autre lui répondit : « Comment pourrais-je comprendre s'il n'y a personne pour me guider ? » Il invita donc Philippe à monter et à s'asseoir à côté de lui. Le passage de l'Écriture qu'il lisait était celui-ci : Comme une brebis, on l'a conduit à l'abattoir, comme un agneau muet devant le tondeur, il n'ouvre pas la bouche. À cause de son humiliation, sa condamnation a été levée. Sa destinée, qui la racontera ? Car sa vie a été retranchée de la terre. L'eunuque dit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui parle-t-il ? De lui-même, ou bien d'un autre ? » Alors Philippe prit la parole, et, à partir de ce passage de l'Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivèrent à un point d'eau, et l'eunuque dit : « Voici de l'eau : qu'est-ce qui empêche que je reçoive le baptême ? » Il fit arrêter le char, ils descendirent dans l'eau tous les deux, et Philippe baptisa l'eunuque. Quand ils furent remontés de l'eau, l'Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l'eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux.

Actes des Apôtres 8, 26-38.

Le haut fonctionnaire de la reine Candace cherche la Vérité. Pour cela, il a emprunté le bon chemin puisqu’il lit les Écritures. Qui plus est il est humble. À Philippe qui lui demande s’il comprend ce qu’il lit, il n’avance pas une interprétation personnelle mais répond : « Enseigne-moi toi qui semble savoir ». Au récit de la Bonne Nouvelle de Jésus, il demande le baptême.

Nous voyons également dans ce texte la réalisation de la parole de Jésus : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi » (Jn 6, 44). Toujours c’est Dieu qui appelle. D’une part, Il a inspiré à l’Éthiopien de lire le prophète Isaïe et, d’autre part, Il a demandé à Philippe, par l’entremise de son ange, de prendre une route déserte où il rencontrera éventuellement celui en qui Il a mis le désir d’éternité. Ce qui ressort de ce texte c’est la docilité aux motions de l’Esprit de Dieu tant de la part de celui qui cherche que de celui qui a été chargé de l’enseigner. Nous y admirons également la prévenance de Dieu qui, après avoir mis le désir de Lui-même dans le cœur de l’eunuque, ne le laisse pas à lui-même mais lui offre également le moyen par Philippe de parvenir jusqu’à Lui. Par la prière et la lecture des Écritures, nous pouvons être nous-mêmes assurés qu’Il saura nous guider tout aussi efficacement vers Lui.