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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Voici, je viens

 

 

Voici, je viens

 

Tu ne voulais sacrifice ni oblation, tu m'as ouvert l'oreille,

tu n'exigeais holocauste ni victime, alors j'ai dit: Voici, je viens.

Au rouleau du livre il m'est prescrit de faire tes volontés;

mon Dieu, j'ai voulu ta loi au profond de mes entrailles.

J'ai annoncé la justice de Yahvé dans la grande assemblée;

vois, je ne ferme pas mes lèvres, toi, tu le sais.

 

Psaume 40, 7-11

 

 

 Tu ne voulais sacrifice ni oblation… tu n'exigeais holocauste ni victime. Le peuple juif offrait des cadeaux à Dieu afin d’entrer en relation avec Lui, afin de Le bien disposer à son égard et obtenir ainsi éventuellement quelque faveur de sa part. Le peuple juif marchandait son adhésion à Dieu comme le font encore, hélas, certaines personnes de nos jours : « Dieu, si tu me guéris, si tu fais ceci ou cela pour moi, je m’engage en retour à … ». Parfois elles prennent même les devants : « Dieu, j’ai fait cela pour Toi, maintenant c’est à ton tour de me retourner l’ascenseur et de faire quelque chose pour moi… » C’est la loi du donnant-donnant : je te donne et tu me donnes. Ce vil marchandage s’apparente davantage à une relation commerciale qu’à une relation d’amour. C’est pourquoi Dieu l’a en horreur : « Ce peuple m'honore des lèvres; mais leur cœur est loin de moi » (Mc 7, 6). Cette commercialisation de l’amour soulève l’indignation du Fils qui chasse les marchands du Temple, endroit privilégié pour entrer en relation avec Dieu : « L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits » (Lc 19, 46). Cette inclinaison à vouloir « acheter » l’amitié ou l’amour se retrouve particulièrement présente chez les riches qui, habitués à payer pour se procurer les objets de leurs désirs, tentent de faire de même pour bien disposer les autres ou Dieu à leur égard. Cette méconnaissance de la gratuité de l’amour chez cette catégorie de personnes fait dire à Jésus à leur sujet : « il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu! » (Lc 18, 25). Quand on s’arrête pour y réfléchir, n’est-il pas très prétentieux de penser rajouter quelque chose au Créateur, de faire quelque chose pour Lui de qui procède toute chose ?

 

Tu m'as ouvert l'oreille… alors j'ai dit: Voici, je viens… il m'est prescrit de faire tes volontés… j'ai voulu ta loi au profond de mes entrailles. Dieu veut notre amour, le don total et désintéressé de nous-mêmes. Les exigences de base de l’amour de Dieu et du prochain sont spécifiées dans les textes sacrés : au rouleau du livre… Cependant, il ne faut jamais perdre de vue qu’il s’agit d’exigences minimales comme nous l’indique Jésus : « Il a été dit… moi, je vous dis… » (Mt 5, 21.27.31.33.38.43). J'ai annoncé la justice de Yahvé… je ne ferme pas mes lèvres. Une attente particulière de Dieu à l’égard du croyant est le devoir de rendre témoignage de sa foi, des bienfaits reçus, de la relation d’amour qui l’unit à Dieu. Jésus nous assure que ce témoignage ne demeurera pas sans récompense dans la vraie vie, celle qui n’aura pas de fin: « Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu » (Lc 12, 8). Témoigner d’un Dieu invisible dans un monde d’apparences qui Le rejette, expérimenter conséquemment le rejet, voilà un geste de gratuité, une preuve d’amour sincère.

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