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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Temps de grâce

 

 

Temps de grâce

 

Vous avez contre moi des paroles dures, dit le Seigneur. Et vous osez demander : « Qu'est-ce que nous avons dit entre nous contre toi ? » Voici ce que vous avez dit : « Servir Dieu n'a pas de sens. À quoi bon garder ses préceptes, mener une vie sans joie en présence du Seigneur de l'univers ? Nous en venons à déclarer heureux les arrogants ; même ceux qui font le mal sont prospères ; même s'ils mettent Dieu à l'épreuve, ils s'en tirent ! »

 

Malachie 3, 13-15

 

Quand il vit que Dieu pardonnait aux habitants de Ninive, Jonas trouva la chose mauvaise et se mit en colère. Il fit cette prière au Seigneur : « Ah ! Seigneur, je l'avais bien dit lorsque j'étais encore dans mon pays ! C'est pour cela que je m'étais d'abord enfui à Tarsis. Je savais bien que tu es un Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d'amour, renonçant au châtiment. Eh bien, Seigneur, prends ma vie ; mieux vaut pour moi mourir que vivre. » Le Seigneur lui dit : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère ? »

 

Jonas 4, 1-4

 

Le fils aîné était aux champs. À son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait. Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé.' Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait. Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !' Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

 

Luc  15, 25-32

 

 

 

Les contemporains de Malachie, Jonas et le frère aîné du fils prodigue ont ceci en commun qu’ils s’irritent de la bonté du Seigneur à l’instar des ouvriers de la première heure qui murmuraient contre le propriétaire pour avoir reçu une rémunération identique à ceux qui avaient commencé à travailler beaucoup plus tard qu’eux. Aux uns comme aux autres Dieu dit : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère ? », « faut-il que tu sois jaloux parce que je suis bon? » (Mt 20, 15).

 

D’où vient la méprise ? Elle provient que nous oublions la finalité de l’existence qui est de retourner vers ce Père qui nous a appelés à la vie et à qui nous devons tout : « Qu’as-tu donc que tu n’aies d’abord reçu? » (1 Co 4, 7).  Elle vient de ce que nous nous imputons un mérite quelconque lorsque nous ne faisons que de nous conformer, imparfaitement d’ailleurs, à la volonté divine : « quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »  (Lc 17, 10). Elle découle de ce que nous aspirons à parvenir au salut en solitaires alors que nous n’y parviendrons qu’en groupe : en famille, en paroisse, en communauté, en Église…

 

À l’image de ceux qui habitent déjà dans la céleste patrie nous devons nous réjouir du temps de grâce qui nous est accordé, à ceux qui ont déjà commencé dans cette voie comme à ceux qui l’ignorent toujours, pour nous laisser aimer par Dieu et répandre cet amour autour de nous ce qui nous permet d’espérer vivre dans l’Amour pour l’éternité : « C'est ainsi, je vous le dis, qu'il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes, qui n'ont pas besoin de repentir » (Lc 15, 7). Plutôt que d’envier le sort de ceux qui semblent impunément ignorer Dieu et sa volonté, se laissant tenter à les imiter, prions pour eux afin qu’ils profitent du temps de grâce qu’il leur est accordé, tout comme à nous, pour laisser croître l’Amour en eux, et réjouissons-nous même s’il n’y en avait qu’un seul qui y parvenait. Implorons pour les autres cette Miséricorde sur laquelle nous-mêmes comptons pour participer éventuellement au banquet éternel.

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